On peut économiser 40 kilos de CO2 par personne et par an. Pour cela, on achète moins emballé et on évite les produits à usage unique en plastique.

Près de 400 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde, ce qui génère 2 milliards de tonnes de CO2.[1]

L'ADEME donne quelques valeurs d'émission de CO2 pour des emballages alimentaires :

Type d’emballage

Matériau principal

Kg éq CO2 par kg d’emballage

Barquette en polystyrène

PS (polystyrene)

2,83

Emballage PET

PET (polyéthylène térephtalate)

3.27

 

Bouteille PET

PET

3.4

Emballage plastique souple

PEBD (Polyéthylène basse densité)

2.09

Bouteille de lait

Pot de crème

PEHD (Polyéthylène haute densité)

1.92

Barquette beurre

PP (polypropylène)

2

Facteurs d’émission de différents types de plastiques d’emballage, d’après l’ADEME, FoodGES V1.1 Juin 2016. Seule la fabrication du plastique est comptabilisée, pas les procédés de mise ne forme.

Et lorsqu’il se dégrade dans l’environnement, le plastique émet aussi des gaz à effet de serre, même si la question doit être approfondie. C’est le cas du polyéthylène, le plastique le plus fabriqué, qui émet du méthane et de l’éthylène en se dégradant.[2]
 

Beaucoup de déchets

On collecte 14,5 kg d’emballages en plastique en vue du recyclage, par personne et par an en Belgique. Mais cela ne représente qu’une partie des emballages ménagers.

Et il n’y a pas que les déchets ménagers : ceux-ci ne représentent que 15% de tous les déchets plastiques produits en Belgique.[3]  Au niveau européen, deux tiers des déchets plastiques ne sont pas recyclés.[4]

Les déchets d'emballage collectés en Belgique sont recyclés dans les pays voisins. Mais que fait-on du reste ? On en exporte beaucoup. Notre petit pays est carrément le 5e pays exportateur de déchets plastiques vers l’Asie, derrière les USA, le Japon, l’Allemagne et le Royaume Uni. On a exporté 448 352 tonnes de déchets vers l’Asie entre janvier et novembre 2018, c’est plus de 40 000 tonnes par mois ![5]
 

Réduire le plastique : une responsabilité pour tous

Chaque kilo de plastique évité est une bonne chose, surtout lorsqu’il s’agit d'emballages et de plastiques à usage unique. Quel gaspillage pour une durée d'utilisation très courte alors qu'il existe de nombreuses alternatives.

> Lire aussi :

Par exemple, les magasins de vente en vrac se multiplient, montrant une demande des consommateurs. Voir notre liste de magasins de vente en vrac en Wallonie et à Bruxelles.

La grande distribution s’adapte également en éliminant certains emballages, comme ceux des légumes bio, alors que cela semblait impensable il y a peu.

La réglementation permet de systématiser les bonnes pratiques et d’élever le niveau d’ambition. Après l’interdiction des sacs de caisse jetables, des sacs en plastique dans les rayons fruits et légumes, ce sont des objets à usage unique qui sont visés.

> Lire : 10 objets jetables en plastique bientôt interdits.

L’industrie parvient à diminuer le poids unitaire de certains emballages (par exemple les emballages pour boissons, les flacons de shampoings …). C’est une bonne chose mais ce n’est pas suffisant : il faut diminuer autant que possible l’utilisation de ces produits.
 

Plus d'info

"Climat : arrête d'en faire des tonnes", campagne 2019 d'écoconso

 

[1] D'après le WWF. Données de 2016.

[2] Royer S-J, Ferron S, Wilson ST, Karl DM (2018) Production of methane and ethylene from plastic in the environment, PLoS ONE 13(8):e0200574.

Dernière mise à jour
17 juin 2019
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Rédigé par
Jonas Moerman

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