La récup', c'est économique et écologique. Mais c'est aussi bon pour le climat. Faire ses achats en seconde main peut éviter l’émission de 200 kg de CO2 par personne et par an.
Jouets, vêtements, meubles, ordinateurs, livres, bijoux, vélos… La récup' est à la mode. Logique car c'est économique et écologique ! Et c’est même bon pour le climat.
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Produire des biens de consommation nécessite beaucoup de ressources (matériaux, énergie, eau) et génère des gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement climatique. Une étude de l’ADEME[1] a étudié l’impact de biens de consommation sur l’ensemble de leur cycle de vie. On y découvre par exemple que fabriquer un seul smartphone nécessite 220 kg de matières. Pour une télévision, c’est 2,5 tonnes de matières et cela émet au passage 350 kg de CO2 dans l’atmosphère.
Objet |
Poids de l’objet |
kg de matières utilisées pour la fabrication (sac à dos ecologique) |
kg éq CO2 pour la fabrication |
Smartphone |
300 g |
220 kg |
35 |
TV |
11 kg |
2500 kg |
350 |
Garde-robe complète (avec chaussures) |
50 kg |
2500 kg |
1300 |
Canapé en cuir |
69 kg |
221 kg |
200 |
Lave-linge |
79 |
2100 kg |
539 |
Heureusement, la seconde main est en plein développement. Et cela grâce à l’intérêt des consommateurs, un secteur dynamique et un soutien grandissant des pouvoirs publics
Sommaire :
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On peut se passer d’une série de produits. Cependant, l’objectif n’est pas d’arriver à zéro consommation mais bien de trouver un meilleur équilibre entre ses besoins et ses impacts environnementaux.
C’est là que la deuxième main entre en scène. Vu l’impact de la fabrication des objets et appareils, il faut veiller à ce qu’ils durent le plus longtemps possible. Au total, faire ses achats en seconde main peut éviter l’émission de 200 kg de CO2 par personne et par an. Et chaque geste compte il faut passer, d'ici 2030, de 12 à 6 tonnes de CO2 par personne par an en moyenne en Belgique.
> Pour en savoir plus et découvrir d'autres actions, voir notre campagne Climat : arrête d’en faire des tonnes !
Aujourd’hui, on trouve vraiment de tout en seconde main : jeux et jouets, vêtements, meubles, smartphones, ordinateurs, livres, bijoux, vélos, matériel de puériculture… On les achète :
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Acheter en deuxième main s'inscrit aussi dans la tendance du zéro déchet.
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Et même si on achète neuf, on préfère les objets solides, réparables et facilement recyclables. Et on en prend soin : on respecte les conseils d’utilisation, on les entretien… On a tout intérêt à ce qu’ils durent longtemps, pour les utiliser soi-même, pour en tirer un bon prix à la revente ou pour pouvoir les donner.
D’ailleurs, quand un objet ne correspond plus à un besoin mais qu’il est en bon état, on le donne, on le revend ou on le troque pour qu’il puisse encore servir.
Le secteur de la récupération et de la seconde main se développe bien : le nombre d’acteurs a été multiplié par quatre en 10 ans.[2] C’est une tendance à encourager, en développant en parallèle le secteur de la réparation pour que les objets puissent servir plus longtemps.
Et c’est tout bénéfice pour l’emploi. Le secteur de l’économie circulaire emploie en Belgique 260 000 personnes, dont 30 000 rien que dans la réparation et l’entretien, d’après la Fondation Roi Baudouin.[3]
On pourrait s’inspirer des adaptations réglementaires faites en France. Le pays s’est doté d’une loi contre l’obsolescence programmée, impose de mettre des pièces de rechange pendant plusieurs années et devrait mettre en place dès 2021 un indice de réparabilité.
En Belgique, les Régions soutiennent l’économie circulaires via différents dispositifs :
[1] Modélisation et évaluation des impacts environnementaux de produits de consommation et biens d’équipement, septembre 2018. Pour chaque objet, l’étude précise le sac à dos écologique, les émissions de gaz à effet de serre, l’épuisement des ressources, l’acidification, l’émission de particules…
[2] Voir article de la RTBF.
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