Les avions sont un poids lourd pour l’environnement et favorisent le réchauffement climatique. Comment peut-on réduire cette pollution ?
Avec plus de 4,5 milliards de passagers prévus en 2019 par l'IATA et plus de 100 000 vols par jour, l'aviation est un poids lourd économique... et pour l’environnement.
Les avions sont responsables de 2% des émissions de CO2 dans le monde et de 4% du réchauffement climatique.[1]
En l'absence de mesures de réduction, le nombre d’avions dans les airs pourrait doubler en 20 ans (entre 2018 et 2037) [2].
Tous les acteurs ont un rôle à jouer : aussi bien les consommateurs que les autorités, les compagnies aériennes et les constructeurs.
Sommaire :
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Prendre l'avion moins souvent, voilà un geste concret pour diminuer ses émissions de gaz à effet de serre :
Il ne s'agit pas de renoncer complètement aux voyages lointains mais de les espacer. Par exemple passer d'un vol moyen tous les ans à un vol moyen tous les 2-3 ans. Ou d'un vol long tous les 4 ans à un vol long tous les 8 ans.
> Lire aussi : Climat : arrête d'en faire des tonnes ! (campagne 2019 d'écoconso) et Comment réduire les gaz à effet de serre de 50% d'ici 2030 ?
Concrètement :
> Lire nos 8 conseils pour des vacances durables.
La performance des avions s’est améliorée et ils consomment de moins en moins de carburant. Malgré cela, les émissions de gaz à effet de serre et des polluants des avions continuent à augmenter à cause de l’accroissement du trafic, et du tourisme en particulier. L'essor des compagnies low-cost a accentué ce phénomène. Il y a aussi une concurrence déloyale : le kérosène n’est pas taxé et les billets d’avion ne sont pas soumis à TVA alors que les autres transports (train, autocar…) sont soumis à ces taxes.
Parmi les possibilités d’actions politiques :
Le secteur de l'aviation a pris un engagement en octobre 2016 : stabiliser les émissions de CO2 à leur niveau de 2020, alors que la prévision de croissance du trafic est de 5% par an. Cet engagement est historique mais insuffisant compte tenu de l’enjeu. Et il ne concerne que 16 pays, les pays en voie de développement et/ou enclavés étant exemptés.
Pour parvenir à cet objectif, plusieurs axes ont été définis :
Un avion moyen (bimoteur, 150 passagers) consomme 2700 kg de kérosène à l'heure. Cela cause l’émission de CO2 évidemment. Mais aussi d’oxydes d'azote (NOX), de particules fines et de vapeur d’eau provoquant des traînées de condensation et la formation de Cirrus (nuages de haute altitude). Leurs effets restent encore mal connus.
Source : European Aviation Environmental Report, 2016
À titre d’exemple :
C'est le transport aérien qui génère la plus grande quantité d'émissions de CO2 par passager/km (et par tonne/km dans le cas du fret). En moyenne, un passager d'avion émet trois fois plus de CO2 qu’en voiture, 20 fois plus qu'en train. D’où l’intérêt de privilégier les alternatives quand c’est possible !
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[2] Voir les prévisions de l'IATA et cet article de Reporterre – Les fantasmes d’aviation écologiquement responsable
[3] Calculé sur atmosfair.de la valeur dépend de plusieurs facteurs comme le type et l’âge de l’avion, le taux de remplissage, le nombre de sièges en classe affaires...
[4] 20000 km à 5,5 litres de diesel par 100 km.
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