Il existe de nombreuses alternatives pour s’offrir de belles vacances durables. Découvrez nos 8 idées pour des voyages éco-responsables.
Et si on voyageait durable pour les prochaines vacances ? Les vacances peuvent être un moment d’évasion, de découvertes, d’échanges tout en minimisant les impacts sur l’environnement et en respectant la population locale. Il existe de nombreuses alternatives à l’avion et aux hôtels « traditionnels ». Voici nos 8 bonnes idées pour voyager de manière éco-responsable.
Sommaire :
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Les transports représentent environ 75% des gaz à effet de serre liés au tourisme.[1] C’est donc le premier point à réfléchir pour voyager durable.
On peut se dépayser et se relaxer sans parcourir des milliers de kilomètres. En Belgique, il y a de multiples possibilités. Le New York Times a même inclus une ville belge, Ypres, dans sa liste des 52 endroits à visiter en 2018 ! [2]
On peut partir à la découverte seul, avec une visite guidée ou, plus original, accompagné par un greeter. Il s’agit d’un habitant qui fait découvrir sa ville bénévolement, pour le plaisir de l’échange.
Les pays voisins offrent aussi une belle diversité de paysages et d’activités : mer, montagne, campagne, ville…
77% des Belges qui partent en vacances voyagent en Europe : France, Espagne, Belgique et Italie en tête. Et la moitié des Belges choisissent leur destination en tenant compte de leur empreinte écoloique.[3] La voiture semble une option pratique. Elle est aussi plus "écologique" que l’avion, à partir du moment où il y a plusieurs occupants. Mais une fois arrivé à destination, la voiture peut devenir un fardeau : parking payant, difficulté de stationner, embouteillages vers les sites fréquentés, stress de rouler dans une ville inconnue…
Il faut donc se poser la question : les projets d’activités et l'infrastructure nécessitent-ils vraiment d'avoir une voiture sur place ? Si elle s'avère inutile, le train, le bus ou le covoiturage représentent des options intéressantes et écologiques pour rejoindre une destination.
> Voir tous nos bons plans et adresses pour les voyages en train, bus ou covoiturage.
Il faut également vérifier les moyens de déplacements disponibles sur son lieu de séjour. En haute saison, il y a plus de chances de profiter de navettes organisées, parfois même gratuites. L’Office du tourisme local pourra certainement vous communiquer toutes les informations utiles aux vacances sans voiture sur place.
L’avion reste le moyen de transport préféré au monde pour se rendre sur le lieu de vacances.[4] C’est aussi le moyen de déplacement le plus impactant pour le climat, loin devant la voiture et le train. Un aller-retour Bruxelles-New York a autant d’effet sur le climat que l’utilisation de 1000 litres de mazout pour se chauffer ou 1000 litres de diesel pour rouler : l’équivalent de 2,6 tonnes CO2/passager ![5
Quand c'est possible on préfère donc les autres moyens de transport que l'avion : train, bus, voiture à plusieurs...
Dans le tableau ci-dessus, on compare les émissions de CO2, de particules fines, d'oxydes d'azote et d'hydrocarbures pour l'avion, la voiture (Diesel, Euro 6, 2 personnes) et le train pour un trajet Bruxelles-Barcelone. Le train a de loin les émissions les plus faibles (à part pour les particules fines).
Source : Eco-passenger
Pour réduire cette pollution :
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Le vélo propose une expérience de voyage tout à fait unique car le cycliste s’intègre dans le paysage. Il prend le temps de découvrir les lieux, il suscite la curiosité et le dialogue.
Il faut bien préparer ce type de voyage : acquérir des vélos fiables, du matériel facilement transportable, équitablement réparti entre les voyageurs pour que chacun participe à sa mesure.
Le réseau des warmshowers se définit comme une communauté de touristes à vélo, disponible dans 161 pays. Il permet aux cyclistes de trouver un logement à proximité, via une plateforme en ligne. L’hôte ne peut demander de paiement, il s’agit purement d’un échange d’expériences.
Le transport en bateau a beaucoup moins d’impact que l’avion. Mais ce n’est vrai que pour les marchandises mais pas pour les croisières. Pourquoi ?
Le site Atmosfair permet de calculer et de compenser les émissions d’une croisière en bateau. On y apprend qu’une croisière d’une semaine émet facilement 1500 kg de CO2/voyageur, l’équivalent de 12 000 km en voiture (diesel, 5l/100 km).
Après le transport, l’hébergement constitue le deuxième poste le plus important en termes d’émissions de gaz à effet de serre liées au tourisme (21%).[7]
On évite les gros complexes hôteliers qui défigurent les paysages et favorisent peu le développement local (emplois saisonniers, bénéfices rapatriés dans le pays où le groupe hôtelier a son siège…). On préfère les logements labellisés, les gîtes, les petits campings ou l’hébergement chez l’habitant.
Certains hébergements s’engagent à travailler de façon plus écologique, de la grande chaîne d’hôtel à la petite maison d’hôte, en passant par les gîtes et campings.
Ils peuvent par exemple réduire leur consommation d’eau et d’énergie, produire moins de déchets et les recycler, proposer des repas bio ou locaux, éviter les pesticides dans les jardins…
Plusieurs labels garantissent le sérieux de leur démarche. L’un des plus répandus, tant en Belgique qu’à l’étranger, est le label Clé Verte. Il existe aussi l’Ecolabel Européen, Green Globe…
> Découvrez-en plus sur Clé Verte et les autres labels de tourisme.
Les gîtes et maisons d’hôtes offrent un cadre agréable. Ce sont souvent des petites structures, tenues par des passionnés de leur région. Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets.
Au-delà de ces hébergements habituels, le tourisme a été profondément marqué par la tendance de la consommation collaborative : couchsurfing, échange de maison, AirBnB… On les met un peu vite dans le même panier alors qu’ils sont parfois très différents les unes des autres :
> Voir les sites qui proposent cela dans nos bonnes adresses.
> Voir nos bonnes adresses.
Le tourisme de masse peut avoir un fort impact sur les lieux fragiles. Les Galapagos, le Machu Picchu, Venise, le temple d’Angkor, l’Everest ou le Kilimanjaro… Autant de lieux magiques qui souffrent d’un excès de touristes. Dans la montagne, ce sont des tonnes de déchets qui sont abandonnés et qui réapparaissent à la fonte des neiges. À Venise, les habitants fuient la ville envahie par les touristes. Quant au Machu Picchu, avec plus de 3000 visiteurs quotidiens, il risque l’érosion et les glissements de terrain.
Même si ces sites restent accessibles, autant les éviter. On contribue ainsi à les préserver. Et, de toutes façons, visiter un site noir de monde ne permet pas de bien l’observer et l’apprécier, n’est pas très agréable et donne des photos de voyage pas vraiment réussies…
Il existe souvent des alternatives moins connues :
On prend le temps de bien se renseigner ou on fait confiance à des voyagistes durables qui peuvent conseiller les bonnes alternatives.
Si, pour vous, partir en vacances c’est surtout se reconnecter avec la nature, faire des stages ou se rendre utiles, voici quelques options :
Quand on visite une destination où l’on ne retournera peut-être pas, on est tenté de multiplier les activités, les visites, on veut tout « voir », ne rien rater, tout prendre en photo et parfois partager aussitôt sur les réseaux sociaux. Résultat : on fait beaucoup de trajets en voiture, en bus (ou parfois même en avion avec des vols internes), on ne fait que survoler le lieu qu’on voulait pourtant découvrir et on revient crevé. Peut-on encore parler de vacances ? ;-)
Pour mieux en profiter et moins polluer, on élabore un programme plus léger. Il laisse la place à la flânerie, permet de se relaxer et de profiter de bons moments avec sa famille et ses amis, de discuter avec les locaux, de savourer. Et cela s'avère aussi plus économique !
Sur place, on conserve ses bonnes habitudes et on respecte le lieu comme si c'était chez soi :
Baignades nature, balades à pied, à vélo, en rollers, en roulotte tractée par un cheval ou en compagnie d’un âne, les possibilités sont nombreuses. On peut aussi opter pour des randonnées en petit groupe, accompagné d'un professionnel qui aura à cœur de montrer toute la complexité d'un écosystème et la richesse d'un terroir.
> Voir des suggestions dans nos bonnes adresses.
En extérieur, on favorise les sports non motorisés comme les via ferrata, le kayak, les descentes en tyrolienne.
On évite de laisser traîner des déchets, de laisser s’envoler ses emballages, de cueillir des plantes, de perturber la faune… Attention, également aux sites qui attirent beaucoup de touristes, des pratiquants trop nombreux peuvent exercer une pression sur le lieu.
Enfin, si on programme de la plongée, on respecte le milieu aquatique, particulièrement fragile. Quelques conseils dans « la charte internationale du plongeur responsable » et le « Guide International des Centres de Plongée Eco-responsables » de l'association Longitude 181.
Si on préfère les voyages organisés, on pense aux agences de voyage spécialisées dans le tourisme responsable. Elles proposent des séjours hors des sentiers battus avec une attention particulière aux relations avec la population locale.
La plateforme belge du voyage alternatif Altervoyages compte une quinzaine d’associations qui proposent des voyages durables et équitables dans le monde. On y trouve des propositions par pays.
En France, l’ATES regroupe des opérateurs du tourisme responsable.
> Voir une liste plus détaillée.
Voyager dans des zones moins connues, c’est aller à la découverte d’autres modes de vie en d’autres lieux. Cela suppose de respecter les usages et coutumes locaux. Il y a fort à parier que sur place, on ne trouvera pas les mêmes produits ou le même confort que chez soi. Et c’est tant mieux, sinon pourquoi voyager ?
Alors on laisse ses habitudes à la maison et on active sa curiosité. C’est au voyageur de s’adapter et non l’inverse.
On profite aussi des préparatifs ou du trajet pour apprendre quelques mots de la langue locale (bonjour, merci, pardon…). C’est toujours très apprécié, même si on retombe sur l’anglais pour se comprendre.
Et si on veut rester à l’hôtel-piscine, juste mettre ses pieds sous la table et profiter de bons petits plats, sans trop de contact avec les locaux, aucun souci mais pas besoin alors de s’envoler à des milliers de kilomètres ;-)
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[1] Climate Change and Tourism – Responding to Global Challenges, 2008 et Tourism’s impact on climate change and its mitigation challenges - How can tourism become climatically sustainable’? Peeters Thesis 2017
[2] Source : 52 places to go in 2018, New York Times
[3] Baromètre des vacances 2019, Europ Assistance
[4] Organisation Mondiale du Tourisme, Tourism Highlights, Edition 2018
[6] Voir l’article de France Nature Environnement
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