En Belgique, il y a 5,9 millions de voitures de particuliers en circulation pour... 11 millions d'habitants. Le réseau routier, notamment autoroutier, est très développé. Pas étonnant que la voiture reste le moyen de transport principal pour 80% des déplacements en Wallonie et même encore 40% dans une ville comme Bruxelles. Comment limiter l'impact environnemental des déplacements ?

Bien choisir son véhicule

Les voitures à moteur thermique (essence, diesel, gaz) sont surtout polluantes à l'utilisation, quand on roule. À l'inverse, les véhicules électriques et hybrides utilisent plus de ressources pour leur fabrication que sur la route.

Dans les deux cas, il est important de choisir une voiture appropriée à ses besoins. Son poids et sa puissance influeront beaucoup sur sa consommation. Il est par exemple plus intéressant d'avoir une petite voiture « quotidienne » et de louer un monospace pour les vacances ou quand on a besoin de place. La location peut notamment se faire via un système d'autopartage (car-sharing).

Quelques conseils pour choisir une voiture la plus écologique possible.

Moins utiliser la voiture

Premier réflexe à adopter : peut-on faire le trajet prévu autrement qu'en voiture ? La question se pose bien entendu pour les « longs » trajets que l'on peut faire en bus ou en train mais aussi, et surtout, pour les petits trajets, faisables à pied ou à vélo.

D'ailleurs, en Belgique, 21% des déplacements de moins d'un kilomètre se font en voiture. Pour les trajets entre un et deux kilomètres, ce chiffre passe même à 43% !

Le fonctionnement d'une voiture à moteur thermique (essence, diesel, gaz...) est optimal seulement quand tous ses éléments (moteur, pneus...) sont chauds. Ce qui n'est pas le cas sur des distances inférieures à cinq kilomètres. La voiture est donc particulièrement polluante pendant les premiers kilomètres :

  • un moteur froid consomme plus qu'un moteur chaud :
    • +50 % de consommation au premier km
    • +25 % de consommation au deuxième km
  • dans la phase de fonctionnement à froid, la combustion au sein du moteur est incomplète, d'où l'émission en plus grande quantité de composants polluants comme le CO ou les hydrocarbures imbrûlés ;
  • ce problème persiste aussi pour les véhicules catalysés (essence ou diesel). Le traitement des gaz d'échappement n'est complètement actif que quand les dispositifs de dépollution (pot catalytique des véhicules à essence, catalyseurs « DeNOx » de certains diesels...) atteignent entre 250 et 400 °C ;
  • le filtre à particules des véhicules diesel a parfois tendance à se colmater ;
  • enfin, la phase de mise en route du moteur représente plus de 50% de son usure. À froid, les frottements sont plus importants : la pellicule d'huile est mal répartie, des particules métalliques sont arrachées dans le contact entre pistons et cylindres et entre bielle et vilebrequin. Ces particules en suspension dans l'huile constituent à leur tour un facteur d'usure.

Mieux utiliser la voiture

Veiller au bon entretien du véhicule

Un entretien régulier peut réduire les coûts d'utilisation d'une voiture de 20%, soit plus de 300 €/an ! Entretenir régulièrement sa voiture et prévenir l'usure prématurée de certaines pièces permet :

  • d'éviter de grosses réparations (plus vite un problème est détecté, moins les conséquences sont importantes) ;
  • de circuler en sécurité ;
  • de rouler moins bruyamment ;
  • de réduire sa consommation de carburant ;
  • de produire moins de polluants.

Par exemple, un moteur mal réglé ou dont les bougies sont usées consommera et polluera plus qu'un véhicule en parfait état de marche.

On peut vérifier régulièrement plusieurs points soi-même, moyennant parfois quelques connaissances préalables : 

  • pression des pneus ;
  • niveau d'huile ;
  • niveau de liquide de refroidissement ;
  • éventuelles fuites de liquides,
  • changer un filtre à air ou une ampoule...

D'autres interventions sont cependant difficiles d'accès quand on n'est pas mécanicien : réglage du moteur (souvent bardé d'électronique dans les véhicules actuels), équilibrage des roues, vidange d'huile, changement des bougies... Mieux vaut les laisser à un garagiste.

Des pneus de qualité et bien gonflés

Les pneus se dégonflent avec le temps.

Rouler avec des pneus sous-gonflés :

  • accroît sensiblement la consommation;
  • augmentent les risques pour la sécurité (allongement des distances de freinage, élargissement des trajectoires dans les virages...) ;
  • amène une usure prématurée des pneus.

Idéalement, on vérifie leur pression une fois par mois. Cela se fait à froid. Les pressions recommandées par le constructeur sont généralement collées sur la tranche de la porte côté conducteur.

De nombreuses stations-services proposent une borne de vérification et gonflage des pneus. Il existe également des pompes à pied ou sur batterie que l'on peut utiliser chez soi.

Le choix du pneu est également important. Depuis 2012, les pneus vendus doivent être accompagnés de leur étiquette énergie. Cette étiquette, semblable à celle que l'on trouve sur les électroménagers, renseigne sur la consommation d'énergie du pneu et son efficacité sur sol mouillé.

Etiquette énergie des pneus

Éco-conduire

Rouler en souplesse, c'est conduire son véhicule de la manière la plus « douce » possible. Ça permet de consommer moins de carburant, de rouler plus en sécurité et de faire de belles économies.

Découvrir 10 conseis d'éco-conduite.

Éviter le ralenti

Il n'est pas utile de faire tourner son moteur pour le laisser chauffer. Cela consomme et pollue inutilement. Il chauffera bien plus vite si on commence à rouler.

Si on est à l'arrêt de 20 secondes (passage à niveau, chargement de passagers, consultation d'une carte, coup de fil...), on pense à couper le contact.

Ne pas surcharger l'auto

Chaque kilo supplémentaire augmente la consommation : on ne laisse pas inutilement des objets ou des matériaux lourds dans son coffre. Un poids supplémentaire de 100 kg entraîne une augmentation d'un demi litre de carburant par 100 km (en terrain plat, pour une voiture moyenne).

On pense aussi à démonter rapidement les galeries, coffres de toit et autres porte-vélos après usage. Ils augmentent la résistance à l'air et donc aussi la consommation. Pour cette raison, il est aussi préférable de transporter les vélos à l'arrière de la voiture et non sur le toit.

Limiter l'air conditionné

La climatisation augmente la consommation de carburant de 5% à 15% sur route et jusqu'à 30% en ville. Rouler les fenêtres ou le toit ouverts provoque également une augmentation de la consommation mais de 3% seulement à 100 km/h. Au delà, la résistance à l'air est trop importante (elle augmente comme le carré de la vitesse) et il vaut mieux utiliser la climatisation.


Sources :

Dernière mise à jour
01 décembre 2016
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