Une machine pour remplacer votre compost ou votre sac des déchets organiques, ça y est, ça existe. Et ça produit du compost presque naturel, ça ne pèse presque rien et ce n’est presque pas cher (juste plus de 1000 €).
Transformer les déchets alimentaires en engrais en 24h. Sans seau qui déborde d’épluchures. Sans allers-retours au compost. C’est le rêve que vend un nouveau type de composteur « de maison ». À raison ?
« Il y a deux sortes d'inventions dans le monde. Celles qui font progresser l'humanité vers les chemins lumineux du progrès et celles qui creusent après avoir touché le fond. Celle-ci, elle creuse » (Clint E.)
Le constructeur nous promet pourtant que son appareil est plus rapide, plus propre et plus pratique qu’un compost classique. Le crowdfunding de cette poubelle révolutionnaire a même été un énorme succès : ils ont récolté plus de 8 fois la somme demandée !
Et c’est bien normal. Car toute personne qui a déjà composté ses déchets de cuisine sait à quel point la tâche peut être harassante.
Déjà, il faut séparer les déchets organiques du reste, ce qui suppose de savoir faire la différence entre un économe rose fluo et une pelure de patate. Et puis il faut stocker tous ces déchets organiques dans un seau, un sac, n’importe quoi qui résiste aux trucs qui coulent. Le tout sans confondre le pot à compost avec le bac du chat.
Vient ensuite la partie la plus dangereuse : se résoudre à aller porter le seau au compost. Ne riez pas, c’est dur. Déjà, par définition, il pleut et le seau déborde. Mais il faut encore aller jusqu’au compost sans glisser (puisqu’il pleut) et aller verser le contenu du pot dans le compost (contenu déjà prédigéré vu que personne n’a envie d’aller vider le seau, eh).
Mais sur place, il faut encore résister aux assauts des bêtes du compost : vers de terre affamés, mulots enragés et mouchettes surexcitées (trop de marc de café sans doute).
Les possesseurs d’un vermicompost sur le balcon seront les seuls à être (en partie) sauvés.
Dans tous les cas, il faut veiller son compost pendant des mois pour qu’à force de bichonnage, il livre enfin un peu d’engrais.
Bref, rien de ce qu’un être humain normalement constitué ne se résoudrait à faire.
Heureusement, nous sommes en 2017. Et grâce une marque d’électroménager bien connue, ce calvaire est fini. La poubelle-composteuse trouve sa place dans la cuisine. Une fois par semaine, on remplit le bac à additifs (additifs à base de noix de coco et de bicarbonate de soude), on branche la machine sur le courant et hop, 24 heures plus tard on est l’heureux·se propriétaire d’une sorte de compost pas tout à fait naturel, mais presque.
C’est magique.
En plus l’engin est écologique : il ne consomme que 300 kWh par an, selon ses concepteurs. Une broutille. À peine deux frigos A+++ de 200 litres. Rien quoi. Et ça ne prend pas de place ! 84 cm de haut et 53 kilos. C’est discret.
Mieux : le « compost » produit par la machine ne peut pas être mis en contact avec les racines et les tiges des plantes. Heureusement qu’on n’utilise pas de compost dans son jardin ou pour ses plantes d’intérieur. Ce serait ballot.
Enfin, cerise moisie sur le gâteau périmé, il y a une appli pour smartphone.
Sinon ce serait inutile.
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