De l’achat à la récolte du compost, comment bien choisir et bien utiliser sa vermicompostière.
Vous avez choisi le vermicompostage pour transformer vos déchets organiques en engrais gratuit ? Bon choix si vous vivez dans un appartement ou une maison sans jardin. Le vermicompost – ou lombricompost – est peu encombrant et, bien géré, il ne produit aucune odeur. Il héberge des petits vers de terre qui vont transformer les déchets de cuisine en percolat et en compost, qui vont nourrir vos plantes d’intérieur.
Il faut maintenant acheter sa vermicompostière, lui choisir le bon emplacement. Puis démarrer, composter et enfin bien récolter son compost. On peut aussi confectionner la vermicompostière soi-même.
> Si vous avez un petit jardin (moins de 300m²), optez pour un composteur en fût.
Sommaire :
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Il existe 3 modèles de vermicompostière : le système horizontal et le système vertical à un ou plusieurs compartiments. Le choix du modèle dépend de la place disponible, de la taille du ménage et du prix.
Le modèle le plus pratique est la vermicompostière verticale à plusieurs compartiments. Il est composé de :
Ce modèle à plusieurs compartiments ne prend pas trop de place et permet un fonctionnement en continu : quand un bac est plein, on en démarre un autre. On récolte ainsi aisément le compost et le percolat.
Voici quelques modèles de vermicompostières verticales à plusieurs compartiments faciles à trouver [1] (essentiellement via des sites de vente en ligne)
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Eco-Worms |
VidaXL
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Worm Café |
Il est également possible de construire sa propre vermicompostière avec des bacs en plastique.
> Voir Comment fabriquer sa vermicompostière ?
Enfin, les vers sont sensibles à la lumière. On évite donc d’acheter ou fabriquer une vermicompostière avec des parois transparentes.
On place sa vermicompostière à l’abri des rayons directs du soleil en été et du gel en hiver. La cave est un bon emplacement. Si on a pas de cave on installe sa vermicompostière dans un lieu bien aéré où règne idéalement une température constante. À défaut on la place sur sa terrasse ou son balcon.
On évite de mettre sa compostière tout près d'une source de vibrations (ex : lave-linge) parce que les vers y sont sensibles.
La mise en route est la phase la plus délicate. Il faut compter 2 mois pour amorcer le processus et atteindre une « vitesse de croisière ».
Pour démarrer :
Pour savoir si le compost est mûr, on fait le test du cresson :
Ce sont les vers qui assurent la bonne décomposition des déchets. On veille donc leur assurer un bon milieu de vie grâce à 3 règles d’or.
Des températures en dessous de 5°C ou au-dessus de 30°C peuvent être mortelles pour le vers. La température influence aussi leur cycle de reproduction. A 10°C, il faut 6 mois pour passer du cocon au ver adulte, alors qu'à 25°C moins de 2 mois suffisent... On choisit donc bien l’emplacement de sa compostière (voir ci-dessus).
Le compost ne doit être ni trop, ni trop peu humide. Les déchets de cuisine qu’on y met contiennent 85% d'eau et ne doivent donc pas être humidifiés. Trop d'humidité chasse l'air, ce qui provoque des problèmes d'odeurs. Pour vérifier l’humidité du compost, on prend une poignée et on la serre. Si quelques gouttes en sortent c’est que le compost a une bonne humidité.
Pour faciliter l'aération, on utilise une petite griffe de jardin pour remuer légèrement l'ensemble de la masse de compost et des déchets. On l’utilise à chaque apport de déchets. On peut également ajouter des matières « brunes » : petits morceaux de carton, litière pour cobaye, etc.
La vermicompostière est essentiellement alimentée par des déchets de cuisine. On y met :
On évite de mettre de grosses quantités d'un seul déchet à la fois ou de gros morceaux durs. Plus les déchets sont découpés finement, plus le processus de compostage est rapide.
Pour éviter la prolifération des mouchettes, on recouvre les matières qu'on ajoute au compost avec du carton, des petits copeaux de bois (ex : litière pour herbivores) ou quelques feuilles de journal.
Il est toutefois impossible d’éviter toute présence de mouchettes car on retrouve naturellement leurs œufs sur les épluchures de fruits et de légumes déposés dans la vermicompostière. En cas d’invasion de mouchettes, on recouvre les déchets et on cesse d’alimenter pendant 2-3 semaines.
Si on trouve quelques vers le long des parois intérieures ou sous le couvercle de la vermicompostière, pas de panique c’est normal !
Il ne faut pas avoir peur que les vers s'échappent de la vermicompostière. Si les règles d’or sont respectées (voir ci-dessus), il n’y a aucune raison qu’ils en sortent !
Une fois décomposés, les déchets fournissent deux produits servant à nourrir les plantes : le percolat et le compost. Ils sont riches en éléments nutritifs pour les végétaux (azote, phosphore, potassium, calcium et magnésium) et en oligo-éléments.
Le percolat est un liquide de couleur foncée. Il provient de la décomposition des déchets de cuisine, constitués de 85% d’eau. En s’écoulant à travers le compost, cette eau entraîne une partie des minéraux et forme un excellent engrais pour les plantes d’intérieur et de jardin. Il est très concentré. Pour l’utiliser, on le dilue : une part de percolat pour 10 parts d'eau.
Le compost représente 10 à 20% du poids de départ des déchets mis dans la vermicompostière. Il est plus fin que le compost obtenu au jardin et ne doit pas être tamisé. Il peut être utilisé pour le rempotage des plantes, les semis, les bacs à fleurs et les plantes d’intérieur. On mélange le compost avec de la terre avant de l’utiliser en proportion de 1/4 de compost pour ¾ de terre.
[1] Prix indicatifs en mai 2018.
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