Alerte : chutes de neige. Premier réflexe : sortir les sels de déneigement. Mais ce n'est pas la meilleure solution. Il existe des alternatives pour déneiger de manière écologique et des conseils à suivre pour se déplacer en toute sécurité (à vélo, en voiture ou à pieds) par temps de neige.
La neige s'accumule au sol. Hop, on sort les gros sachets de sels de déneigement. Mais le sel utilisé pour déneiger peut nuire à la faune et à la flore. Alors, comment éviter les glissades sur les trottoirs sans recourir au sel ? Voici quelques alternatives.
Enlever la neige mécaniquement le plus rapidement possible, avant qu’elle fonde, gèle et forme de la glace. Une bonne pelle et de l’huile de coude sont les outils à utiliser en premier. Ce sont aussi les plus écologiques !
Après avoir déblayé la neige, on peut étendre de la sciure, des copeaux de bois, du sable, de la cendre (voilà un bon débouché si l’on a un poêle)… Le but est d’accrocher sous les chaussures ou les pneus pour limiter la glisse.
Le sel n’est à utiliser qu'en dernier recours. On épand les sels sur une surface où la neige a déjà été raclée. Mettre du sel sur une trop grande quantité de neige ou de glace provoque, en plus de la fonte, une baisse de température qui peut favoriser la formation d’une couche de glace.
Le contact avec les sels de déneigement peut être dangereux. Il est conseillé de porter des gants et de changer rapidement les vêtements mouillés par l'eau de fonte. Il faut aussi surveiller les enfants qui jouent dans la neige. En particulier si le sel contient du chlorure de calcium, réputé agir à plus basses températures : irritations, voire brûlures en cas de contact prolongé avec la peau ou les yeux, troubles digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales) dès 10 grains ingérés et intoxication possible en cas d’ingestion plus importante. En cas de contact, rincer à l'eau pendant 15 minutes. En cas d'ingestion, téléphoner au Centre Antipoisons : 070 245 245.
Utilisé en grandes quantités, le sel peut entraîner des conséquences néfastes pour l’environnement. Il ne reste évidemment pas sur les routes et les trottoirs mais pénètre dans les sols, les égouts, les cours d’eau... Il est dispersé par les éclaboussures provoquées par la circulation automobile.
Dans les zones de forte concentration de sels, on s’inquiète du taux de sels dans les eaux et on observe la prolifération de certaines plantes au dépend de celles sensibles au sel. On suspecte aussi le sel d'empoisonner les oiseaux qui viendraient s'abreuver dans les flaques et les rigoles, surtout lorsque les étendues d'eau sont gelées.
L’épandage peut également affecter le sol et le rendre, par exemple, moins résistant aux fortes pluies, et donc plus enclin aux coulées de boue.
La plupart des études ont toutefois été menées dans des pays où les hivers sont plus rudes et enneigés et où l'on utilise donc plus de sels de déneigement.
Les autorités commencent à prendre conscience des problèmes liés aux sels de déneigement et mettent en place des solutions pour limiter ses impacts négatifs. Leur mot d’ordre « saler moins mais saler mieux ». L'idée est de trouver le bon compromis entre les besoins de mobilité, la sécurité routière et la préservation de l’environnement.
Un plan météoroute permet d’éviter l’épandage inutile ou excessif. On définit les zones et les moments de salage optimaux, en fonction notamment des prévisions météo, afin de mieux cibler le passage des saleuses.
Même si le sel reste le principal matériau épandu en cas de neige, des alternatives apparaissent progressivement : saumure, sucre, sable, gravillons, souvent en mélange avec une quantité moindre de sel.
Chacun est responsable de l'entretien des trottoirs devant son habitation. Mais certains ne font pas le nécessaire. Pour circuler à pied en sécurité, il existe des petits crampons à placer sous la semelle. Plus simple, on peut enfiler une grosse paire de chaussettes en laine par-dessus ses chaussures. On pense aussi aux animaux de compagnie, dont les pattes peuvent être irritées par le sel : les frotter avec un linge humide en rentrant de promenade.
Sur les routes enneigées, les véhicules de déneigement tournent à plein régime mais peinent à couvrir tout le territoire. Si on doit vraiment circuler, il est recommandé d’équiper son véhicule (ou son vélo) de pneus hiver.
Ceci dit, les grosses chutes de neige restent occasionnelles en Belgique et durent rarement plusieurs jours d’affilée. Si possible, la meilleure option est encore de rester chez soi, d’en profiter pour sortir la luge ou même de regarder simplement tomber les flocons, un chocolat chaud à la main !
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