Zéro déchet, repas durables, économies d’énergie… On a pris ces bonnes habitudes pour l’environnement à la maison. Qu’en est-il au bureau ?
Installé à son bureau, on peut continuer à protéger la planète. Et ça tombe bien car « employé de bureau » est la profession la plus courante en Belgique[1], que ce soit dans une entreprise privée, dans le secteur public, le non-marchand…
Avec quelques changements et bonnes habitudes, on rend son lieu de travail plus respectueux de l’environnement. Et c’est encore mieux si la direction joue le jeu. Elle peut créer un cadre favorable et opter pour des achats écologiques.
Du moyen de transport pour aller au boulot à l’utilisation du papier, voici 7 actions pour réduire son empreinte écologique au travail.
Sommaire :
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La voiture reste la reine des transports. Deux Belges sur trois l’utilisent pour se rendre au travail.[2] Résultat : on émet 1,2 tonnes de CO2 par an, en moyenne, rien que pour aller travailler.[3]
Pour respecter les engagements climatiques belges, on devrait chacun passer de 12 à 6 tonnes de CO2 par an d’ici 2030.[4] Il y a donc une belle carte à jouer du côté des trajets domicile-travail !
Voici quelques idées afin de réduire les kilomètres parcourus en voiture pour se rendre au bureau :
> Voir toutes nos astuces : 6 idées pour se rendre au travail de façon écologique.
Le choix dépend du travailleur mais l’employeur peut encourager une mobilité durable grâce à diverses actions: navettes d’entreprise, plateforme de covoiturage en interne, budget mobilité…
> Voir des suggestions : Comment encourager la mobilité durable de ses employés ?
L’alimentation, c’est 30% de notre impact environnemental. Alors on prolonge au bureau les bonnes habitudes prises à la maison.
À l’heure de la pause :
Qu’on amène son repas de midi fait maison ou qu’on aille à la cantine, on adopte quelques réflexes :
Enfin, si on emporte son repas de midi de chez soi, on opte pour une boîte à tartines solide, un emballage à la cire d’abeille ou une lunch box. Et on évite tout ce qui est à usage unique comme les couverts jetables, l’essuie-tout, le papier aluminium, le plastique, etc. Si on a malgré tout une canette ou une bouteille à jeter, on la trie pour lui permettre d’être recyclée.
L’employeur peut aussi veiller à organiser des pauses-cafés éthiques et zéro déchet. Mais c’est surtout s’il y a un restaurant d’entreprise que son rôle est essentiel pour proposer une alimentation plus durable au sein de l’organisation. C’est que 40% des repas sont pris dans des cantines, au café ou au restaurant !
> Lire : 6 conseils pour favoriser l'alimentation durable au travail
Chaque salarié utilise 70 à 85 kg de papier par an.[7] Ce qui correspond à 3 ramettes de papier par mois ! Et cela pour un gaspillage assez effrayant : un quart des documents sont jetés 5 minutes après leur impression et 16 % des impressions ne sont même jamais lues…
Alors évidemment, on opte pour de papier recyclé et labellisé.
> Voir : Quel papier acheter : recyclé, labellisé ?
Mais, surtout, on limite sa consommation. Voici quelques conseils pour réduire le gaspillage de papier au bureau :
Et on n’oublie pas de trier les vieux papiers et cartons. Pour que le recyclage soit possible et permette d’obtenir un papier recyclé de qualité, on pense à enlever les attaches trombone et ne pas déchirer les feuilles (sauf si les documents sont confidentiels). Par contre, on ne met pas au tri les papier spéciaux tels que les papier calque, papier carbone, papier collant, papiers et cartons plastifiés, enveloppes à bulles, essuie-tout et mouchoirs en papier, vaisselle en carton souillée.
Ici aussi, l’employeur peut choisir d’acheter du papier écologique (aussi pour les enveloppes !), organiser le tri des déchets et mettre en place des procédures pour réduire la consommation de papier.
> Voir plus d'astuces : Comment réduire la consommation de papier au bureau ?
Prendre des notes, surligner ou corriger un texte, classer un dossier… Les fournitures de bureau accompagnent le travail quotidien. Elles sont petites en taille mais on en utilise beaucoup, sans vraiment y réfléchir.
En tant qu’employé, on ne choisit généralement pas son matériel. C’est l’employeur ou le service achat qui peut opter pour des fournitures de bureau respectueuses de l’environnement, solides, rechargeables et recyclables. Mais rien n’empêche de lui souffler à l’oreille… On préfère par exemple des stylos rechargeables, des crayons surligneurs fluo, des chemises et fardes en carton recyclé…
> Voir tous nos conseils : Fournitures de bureau : où et comment faire de bon achats ?
Au-delà de l’achat, on peut faire attention à bien utiliser les fournitures de bureau, qu’elles soient écologiques ou pas :
Ordinateurs, écrans, imprimantes, photocopieurs, projecteurs… Les équipements informatiques sont nombreux dans un bureau. Et ils consomment pas mal d’électricité. Il faut ajouter à cela la consommation d’énergie indirecte pour envoyer des mails, faire tourner des serveurs externes, visionner des vidéos, héberger le site Internet…
Voici quelques idées pour consommer moins d’énergie.
Pour réduire l’impact écologique du matériel informatique, le rôle de l’employeur est évidemment essentiel. Il peut agir de différentes façons :
Il est rare que l’on nettoie soi-même son lieu de travail. Quoique…
Dans tous les cas, on s’intéresse à l’hygiène au bureau, que ce soit pour adopter de petits gestes à son échelle ou pour encourager son employeur à passer à l’entretien écologique.
Par exemple, on évite de consommer trop de papier toilette ;-) Idem pour le séchage des mains. On utilise 2,5 feuilles de papier en moyenne pour s’essuyer les mains !
C’est évidemment du côté de l’employeur que se joue le choix d’un nettoyage écologique. L’entretien conventionnel peut polluer l’eau, générer beaucoup de déchets d’emballages et impacter la santé (tant du personnel d’entretien que des occupants des bureaux). Si on sous-traite le ménage des bureaux, on inclut certains critères dans les cahiers des charges pour le choix du fournisseur de service. En particulier :
On l’a compris, plusieurs actions nécessitent la bonne volonté à la fois du travailleur et de l’employeur. Pour avancer ensemble, on peut mettre en place une ÉcoTeam. Elle rassemble des volontaires de différents services et est organisée pendant les heures de travail.
L’ÉcoTeam développe des actions concrètes pour favoriser, sur le lieu de travail, des comportements plus respectueux de l’environnement. C’est donc une équipe formée en interne, accompagnée par un animateur externe ou non, qui cherche à sensibiliser les collègues. Elle peut aussi être force de propositions auprès de l’employeur.
> En savoir plus sur la méthodologie EcoTeam.
[2] 67,5%
[3] D’après une enquête de SD Works, la distance moyenne domicile-travail est de 20 km en Belgique. 2 x 20 km par jour = 8800 km. D’après ecoscore.be, le parc automobile belge présente une émission moyenne de 140 g CO2/km. Donc 8800 x 0,140 kg/km = 1232 kg de CO2.
[4] Infos et conseils via notre campagne « Climat : arrête d’en faire des tonnes ! ».
[7] Source : ADEME – OPTIGEDE