Il n’y a pas que Google et Bing. Découvrez d’autres moteurs de recherche qui respectent les données personnelles et l’environnement.
Quand on cherche une info sur Internet, on passe par un moteur de recherche. Le plus utilisé est Google, avec 94% des recherches[1], suivi par Bing (4%).
Peut-on se passer de géant du web Google ? Certainement ! Il existe d’autres moteurs de recherche, alternatifs, tels que Lilo, Ecosia, Searx ou encore Qwant.
Dans la page de résultats, le moteur de recherche suggère des liens marqués comme « annonce ». Ces sites ont payé pour être affichés en premier dans les résultats de recherche.
Lilo et Ecosia profitent des revenus générés par l’affichage de ces liens commerciaux pour financer des projets environnementaux ou sociaux :
Les deux sont des méta-moteurs[5] de recherche. Ils utilisent Google pour faire les recherches mais agissent comme un filtre et ne communiquent pas les données de l’utilisateur à Google. Bon point pour la vie privée ! Lilo est français et Ecosia est allemand.
Les développeurs apprécieront par ailleurs son côté open source et décentralisé : on peut l’installer sur n’importe quel serveur et le personnaliser, comme par exemple searx.info
Avantage pour l’utilisateur : le moteur de recherche n’est pas dans les mains d’un seul acteur qui peut changer ses conditions à sa guise.
Et Duck Duck Go ? C’est un méta-moteur qui se veut le champion de la protection de la vie privée. Malheureusement, il est hébergé sur des serveurs Amazon. Pas vraiment une bonne idée de fuir un géant de l’informatique (Google) pour se réfugier chez un autre mastodonte.
Presque tous les moteurs de recherche affichent des liens publicitaires. C’est ainsi qu’ils financent leur fonctionnement. Alors autant favoriser ceux qui réorientent une partie de ces revenus vers des projets durables, comme Lilo ou Ecosia. Même si cela ne remet pas en question le modèle publicitaire sur Internet… Seul Searx se démarque par l’absence complète de liens sponsorisés.
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La particularité de tous ces moteurs de recherche alternatifs est de pas exploiter les données de navigation des utilisateurs : ils n’enregistrent pas les sites visités, ne revendent pas ces informations, ne les utilisent pas pour cibler des publicités sur les sites visités… Quand ils affichent des « annonces », ils se basent uniquement sur les mots recherchés. Par exemple, si on fait une recherche sur les économies d’énergie, ils proposent des liens publicitaires vers des sites qui ont payé pour être référencés en premier sur ce sujet. Mais ils ne personnalisent pas ces pubs en fonction d’un historique de navigation, des sites déjà visités, etc.
À l’inverse, le moteur de recherche Google fait partie d’un écosystème (Chrome, Android, Gmail, Maps, Youtube, Analytics, Google Now …). En échange de services gratuits, on accepte de donner accès à toute une série d’informations personnelles. Chaque recherche sur le web fait l’objet de cookies qui enregistrent des données telles que les centres d’intérêt, la localisation, l’adresse IP... Google les utilise pour afficher des publicités personnalisées dans son moteur de recherche ainsi que sur toute une série d’autres sites affichant de la pub. Mais Leur exploitation permet aussi de déduire des informations parfois sensibles comme les préférences politiques ou religieuses.
L’utilisation du smartphone accentue encore cela car il permet de géolocaliser en permanence l’utilisateur, avec plus ou moins de précision. Une consultation de www.google.com/maps/timeline montre à quel point on peut être suivi à la trace, à moins d’avoir désactivé l’historique de localisation.
> Lire aussi : Dégooglisons Internet : pour un web libre, éthique, décentralisé et solidaire.
Cette pratique n’est cependant pas propre aux moteurs de recherche, comme l’indique cet article de Numerama : comment les apps Figaro, l’Équipe ou Closer participent au pistage de 10 millions de Français.
Parmi les inconvénients, on note que les résultats affichés dans Lilo, Ecosia, Searx et Qwant n’indiquent pas la date des articles. Il s’agit pourtant d’une information très utile.
Enfin, on n’oublie pas que les services web sont gourmands en énergie. Une seule recherche provoque l’émission de 0,2 g CO2.[6] Cela paraît peu mais avec 2000 milliards[7] de requêtes par an, on atteint 1,6 millions de tonnes de CO2 émises par jour !
> Voir nos 5 conseils pour utiliser Internet sans consommer trop d’énergie.
[1] En Belgique, 93,88% des recherches sont faites via Google, 4,12% via Bing, 0,74 via Ecosia, 0,66% via Yahoo et 0,4% via DuckDuckGo. Source : StatCounter, GlobalStats, juin 2020.
[2] Voir les projets soutenus.
[4] Infos sur Entrepreneurs Sans Frontières.
[5] Un méta-moteur utilise d’autres moteurs de recherche tels Google et Bing pour afficher des résultats sur sa page.
[7] Source : Web Rank Info
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