Les rosiers sont envahis de pucerons ? Voici 7 astuces et traitements naturels pour s'en débarrasser de façon simple et efficace.
L’invasion de pucerons menace ? Ou ils ont déjà élu domicile sur les plantes, les légumes et les rosiers ? On ne panique pas pour quelques insectes. S’ils deviennent trop envahissants, on peut s’en débarrasser facilement sans recourir à des pesticides nocifs pour la santé et l’environnement. Il existe des astuces préventives ou des traitements naturels, écologiques et efficaces.
Sommaire :
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Avant d’agir, on s’assure que ce sont bien des pucerons. Ce sont de petits insectes de couleur verte, noire, rosâtre... dont la taille dépasse rarement les 4 mm. Assemblés en colonies, ils piquent et sucent de nombreuses plantes du jardin pour se délecter de leur sève. Ils fragilisent les végétaux en ralentissant leur croissance, déformant leurs feuilles et leur transmettant parfois des maladies.
Certains types de pucerons apparaissent plutôt au printemps ou en été… et tous ne s’attaquent pas aux mêmes sortes de plantes.
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Différents types de pucerons
Leur présence n’est pas forcément synonyme de perte de récolte (surtout si les plantes sont en bonne santé). On garde quand même à l’esprit que les plantes trop fertilisées en matière azotée sont moins résistantes à ces attaques et attirent plus les pucerons ! Alors on fait attention à ne pas trop amender son sol avec des engrais azotés.
C’est parti pour une série d’astuces pour se débarrasser des pucerons naturellement.
Dans la nature, la plupart des insectes possèdent des prédateurs. Bonne nouvelle, les chasseurs de pucerons sont faciles à favoriser. Les coccinelles, carabes, larves de syrphes, larves de chrysopes, staphylins, cantharides, perce-oreilles et mésanges dévoreront les colonies de façon naturelle.
De gauche à droite : larve de syrphe, staphilin, larve de chrysope et larve de cantharide
On favorise la biodiversité pour attirer ces insectes auxiliaires. On leur prévoit des petits coins sympas pour s’installer, on plante des végétaux indigènes, on pose des abris…
Zoom sur trois prédateurs en particulier : le perce-oreille, la coccinelle et la mésange.
> Voir nos 8 idées pour favoriser la biodiversité au jardin.
On l’appelle aussi pince-oreille ou forficule. Cet insecte est loin d’être le plus populaire. Pourtant, c’est un grand amateur de pucerons.
Alors comment attirer les perce-oreilles au jardin ? Au début du printemps, on peut leur construire un pot-abri. Petit tuto :
À partir de juin, on déplace le pot habité dans les zones proches des pucerons, au gré des besoins. Les pince-oreilles iront chasser les pucerons proches de leur abri.
La coccinelle et sa larve sont des grandes amatrices de pucerons. Elle peut en manger entre 50 et 100 par jour en moyenne ! Un jardin bien équilibré attire souvent ces insectes bien utiles.
Quelques conseils pour les encourager à élire domicile dans notre jardin.
Si on est envahi de pucerons, on peut également acheter des larves de coccinelles dans le commerce. On privilégie bien sûr les espèces indigènes, comme la coccinelle à deux points (Adalia bipunctata). On évite absolument l’espèce asiatique (Harmonia axyridis) qui est très vorace et se nourrit d’autres coccinelles.
Les oiseaux et tout particulièrement les mésanges sont des prédateurs des pucerons.
Alors comment les attirer chez nous ? On évite les pesticides, on peut placer un nichoir (à l’abri des chats !), on leur prévoit des endroits pour se désaltérer, on plante des haies diversifiées…
Perce-oreille, coccinelle et mésange font partie des prédateurs des pucerons
Certaines plantes peuvent également aider au potager grâce à des associations favorables. Selon les odeurs qu’elles dégagent, elles ont tendance à attirer ou à faire fuir les pucerons. Le romarin, le basilic ou encore l’ail font partie des plantes qui repoussent les pucerons.
> En savoir plus sur les associations au potager : Associer les cultures pour jardiner sans pesticides
Les boutons de rose sont envahis de pucerons ?
Bouton de rosier envahi de pucerons.
Photo: Jamain [CC-BY-SA]
Certains insectes protègent et donc favorisent la présence des pucerons. C’est le cas des fourmis qui sont très friandes de leur production sucrée, le miellat. Pour accéder à cette gourmandise, les fourmis prennent soin des pucerons jusqu’à les déplacer quand la sève vient à manquer et éloigner leurs prédateurs.
Pour laisser la place libre aux prédateurs, on peut placer des bandes de glu autour des végétaux sensibles aux pucerons, comme les arbres fruitiers. Elles formeront une barrière difficile à traverser entre les colonies de fourmis du sol et les pucerons.
Conseils :
Sur les colonies de pucerons importantes, on peut utiliser la cendre de bois. On privilégie la cendre fraîche, récupérée en fin de saison dans le poêle ou la cheminée, et on porte des gants.
La cendre est facile à utiliser. On en saupoudre un peu sur les colonies de pucerons pour les éliminer. On renouvelle l’opération après quelques jours si nécessaire.
Plusieurs recettes maison sont faciles à concocter à partir de végétaux du jardin. Elles sont écologiques et économiques. Les préparations à base d’ortie ou de fougères semblent particulièrement efficaces.
Par exemple :
Selon la recette, on pulvérise ou on arrose le mélange sur les plantes colonisées par les pucerons.
En dernier recours, on peut utiliser du savon noir contre les pucerons.
Ce savon naturel est composé d’huile d’olive ou de lin. Bien que biodégradable, le savon noir est actif sur de nombreux insectes qu’il asphyxie à son contact. On utilise cette solution seulement si les autres moyens n’ont pas fonctionné et en l’absence d’autres insectes utiles (abeilles ou coccinelles par exemple).
La recette est très simple :
L’opération peut être répétée après 8 jours si besoin.
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