L’empreinte écologique est une estimation de la surface nécessaire à une personne pour produire ce qu’elle consomme et absorber ce qu’elle rejette. Elle s’exprime hectares, en terrains de football (c’est plus visuel…) ou en nombre de planètes Terre nécessaires si toute l’humanité avait la même empreinte que la personne analysée. Elle peut également être calculée pour un groupe de personnes ou l’ensemble de l’humanité.

On distingue généralement deux parties essentielles dans cette « empreinte » :

  • l’empreinte « nourriture, fibres et bois » qui comprend les surfaces nécessaires à la culture, à l’élevage, à la pêche, et à l’exploitation forestière ;
  • l’empreinte « énergie » qui comprend les surfaces nécessaires à la production énergétique et à l’absorption du carbone émis par les énergies fossiles (en ce qui concerne l’énergie nucléaire, on calcule la surface forestière qu’il faudrait planter si la consommation d’électricité nucléaire était remplacée par la consommation d’énergie fossile).

L’empreinte inclut aussi la consommation de terrains construits et d’autres facteurs comme l’espace nécessaire à l’élimination des déchets, etc.

La Terre dispose d'environ 12 milliards d’hectares « biologiquement productifs ». Cela constitue sa «biocapacité» actuelle. Si on divise ce chiffre par le nombre d’habitants de la planète, on arrive en 2022 (Rapport planète vivante du WWF) à 1,6 ha par habitant. C’est ce que la Terre peut donner à chaque personne de manière équitable (et durable).

Or, en moyenne, chaque individu consomme 2,5 ha. Il y a donc déjà un dépassement de la biocapacité terrestre : nous consommons plus que ce que l’écosystème planétaire peut renouveler. En d’autres termes, nous vivons sur nos stocks… De plus, et c’est cela qui choque particulièrement, cette consommation est évidemment très inégalement répartie. Un Européen a une empreinte moyenne de 5 ha, un Américain du Nord de 9,7 ha, un Indien de 0,7 ha...

L’empreinte écologique est donc une mesure non seulement de la durabilité écologique, mais aussi de l’inégalité entre le Nord et le Sud.

Vu comme ça, la répartition équitable des ressources semble utopique tant les différences sont grandes. Il y a pourtant urgence : si tout le monde consommait comme un Européen, il faudrait à l’humanité plus de trois planètes Terre pour subvenir à ses besoins.

Pourtant, les différents modules de calcul de l’empreinte écologique montrent qu’il est possible de ne consommer qu’une Terre par personne sans pour autant « revenir au Moyen-âge ».

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