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Abonnez-vous ici >La viande, comme tout produit, devrait coûter plus cher pour refléter les coûts de la production. Et le portefeuille ?
La viande devrait être 50% plus chère. En tout cas, pour refléter vraiment les coûts de sa production, selon une étude du bureau CE Delft [1].
La viande devrait être :
Pour déterminer le prix de la viande, on devrait tenir compte de l’impact sur :
Actuellement, les différents coûts « externes » sont supportés par la société dans son ensemble. Et ne sont pas répercutés dans le prix de la viande.
Payer plus cher la viande ? Et le portefeuille, alors ? C’est simple. Consommer moins de viande permet de diminuer son budget alimentation et son impact sur l’environnement. Manger flexitarien (et non végétarien) revient moins cher que les repas classiques composés de viande 7 fois par semaine.
Manger moins de viande, c’est aussi l’occasion de s’offrir de la viande de meilleure qualité. On peut aussi faire attention à la juste rémunération des producteurs grâce au prix juste.
Pour bien faire, on devrait internaliser les coûts pour tous les produits et services que l’on consomme. C’est-à-dire, incorporer les impacts dans le prix d’un produit.[2] Cela permettrait de faire un choix en connaissance de cause.
On devrait par exemple pouvoir répercuter l’impact du changement climatique dans le prix de l’énergie. Ce n’est pas le cas actuellement sauf, éventuellement, si on compense son impact carbone. C’est cependant une démarche volontaire la plupart du temps.
Les producteurs touchent entre 5 et 30% du prix de vente du produit. Par exemple, un producteur de pommes touche 0,35€ par kilo de pommes, qui sont vendues en magasin à un prix moyen de 1,70€. [3]
Le problème : ce n’est pas suffisant pour qu’un producteur puisse vivre de son travail.
Ce n’est pas étonnant : on s’est habitué à de la nourriture « bon marché ». On consacre 13,4% de notre budget à l’alimentation [4], contre 60% au début du 20e siècle.[5]
C’est pourquoi la campagne « prix juste » met en avant les producteurs wallons qui vendent à un prix qui rémunère correctement leur travail. Ce sont les producteurs eux-mêmes qui fixent ce « juste prix ».
C’est une sorte de commerce équitable… pour les producteurs d’ici.
[1] Étude de CE Delft (Pays-Bas) : « De echte prijs van vlees » - mars 2018 (in het Nederlands).
[2] Exemple de définition ici.
[3] Selon le collège des producteurs qui est derrière le prix juste.
[5] Selon l’enquête sur le budget des ménages de 2004, citée dans «Evolution de la consommation alimentaire