Une étude scientifique menée conjointement par le Centre Apicole de Recherche et d'Information (CARI) et le Centre wallon de Recherches agronomiques (CRA-W) sur les causes du dépérissement de l'abeille mellifère a été publiée ce 21 juillet dans la revue PLOS ONE.

Plus de 300 colonies ont été suivies de juillet 2011 à avril 2012 afin d'évaluer leur état sanitaire et nutritionnel. Des échantillons ont été prélevés et analysés afin de détecter la présence de virus et de résidus de pesticides ou de médicaments vétérinaires.

Bien que 5 virus différents aient pu être détectés, aucun lien significatif entre le dépérissement des colonies et leur présence ou leur abondance n'a pu être mis en évidence. En ce qui concerne les résidus dans les ruches, 23 substances chimiques différentes ont été retrouvées et un lien significatif a pu être mis en évidence entre la présence de fongicides dans les ruches et le dépérissement des colonies. Ces substances sont utilisées fréquemment en agriculture pour combattre les maladies des cultures provoquées par diverses espèces de champignons. En effet, les colonies montrant des symptômes de dépérissement contenaient en moyenne deux fois plus de résidus de fongicides que les colonies saines.

Cette étude, financée par le Service public de Wallonie dans le cadre du plan Maya, montre une corrélation entre la présence de résidus fongicides dans les ruches et le dépérissement hivernal des colonies. Contrairement aux insecticides, les fongicides, utilisés pour combattre les maladies des plantes, ont toujours été considérés, sur base de la toxicité aiguë, comme peu toxiques voire inoffensifs pour les abeilles. Ces résultats soulèvent de nouvelles interrogations quant aux mécanismes conduisant à ces effets. Par ailleurs, cette étude montre aussi que la probabilité de dépérissement augmente lorsque le paysage autour du rucher est constitué principalement de cultures.

Ces résultats constituent de nouvelles pistes de recherche sur le dépérissement des abeilles et pourrait à terme remettre en question certaines pratiques agricoles.

Contacts :

-* Louis Hautier
_ CRA-W, Unité Protection des Plantes et Écotoxicologie, Chemin de Liroux, 2 B-5030 Gembloux - Belgique
_ Tel. 081/62.56.87, GSM 0473/849.725, mail : l.hautier@cra.wallonie.be

-* Noa Simon ou Etienne Bruneau
_ CARI asbl, Place Croix du Sud, 4 bte L7.07.09 – 1348 Louvain-la-Neuve – Belgique
_ Tél. 010/47.34.16, GSM (E. Bruneau) 0477/23.00.36 mail : bruneau@cari.be, simon@cari.be

Source : Communiqué de presse et annexes - Louvain-La-Neuve, le 22 juillet 2014

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