Transport, déchets, nourriture, matériel de camping… Comment limiter son impact lors d’un festival ? Est-il possible de choisir un événement engagé ?
Premier réflexe : même en festival, on garde ses bonnes habitudes au maximum. On trie les déchets dans les poubelles à disposition, on évite les goodies et tout autre matériel de promotion distribué à tout va sur le festival…
Et pour le reste, par où commencer ? Engagement du festival, astuces mobilité, alimentation, maquillage et outfit garantis sans substances nocives ni exploitation des travailleuses ou de la planète, location de matériel de camping… On fait le tour de la question.
Sommaire
De nombreux festivals ont développé une politique environnementale pour diminuer leurs impacts. Certains sont bien évidement plus engagés que d’autres… Mais on salue la démarche et on espère un effet boule de neige.
De bonnes initiatives sont déjà mises en place dans certains festivals, par exemple :
Quels sont les festivals qui s’engagent ? On retrouve certains grands noms comme par exemple Les Ardentes (Liège), Les Francofolies de Spa (Spa), Paradise city (Perk), le Graspop Metal Meeting (Anvers), Rock Werchter (Rotselaer), Sfinks (Boechout)… Et d’autres encore un peu partout en Europe référencés par Circular Festivals.
Comment savoir si notre festival favori s’engage au niveau environnement ? À l’heure actuelle, la seule solution est d’aller voir sur leurs sites dans les onglets de durabilité/green/… Mais bientôt (on l’espère !) on pourra aussi s’aider du « Fairly Score » qui donnera une cote aux événements et lieux culturels selon leurs impacts environnementaux.
En Belgique et en France, certains festivals sont particulièrement engagés au niveau environnemental et sociétal. Ils vont encore plus loin en calculant leur empreinte carbone, proposant des conférences, des villages associatifs ou encore une alimentation exclusivement en circuit-court, de la décoration réutilisée d'année en année.... et bien souvent ils ont également a coeur de respecter les êtres humains et les différences entre chacun·e. On pense notamment à/au :
Du côté français, on peut s’inspirer de la liste des festivals indépendants et engagés pour l’environnement rédigée par Vert le média.
Le transport est le premier impact environnemental des festivals. Pourtant, il est possible de ne pas utiliser sa voiture et d’ainsi limiter ses émissions de CO2 pour se rendre à son festival préféré !
En Belgique, l’offre de festival est riche et variée. En choisissant prioritairement les festivals près de chez soi, on limite au maximum son empreinte carbone et on peut faire de belles découvertes. Le site Festival.be regroupe une majorité de l’offre belge… ll ne reste qu’à faire son choix !
Beaucoup de festivals proposent une offre intéressante si on décide de prendre les transports en commun pour s’y rendre. Trajets inclus dans le ticket, réduction de 50 % du prix, navette en bus depuis les gares, trains spéciaux (dont parfois des trains de nuits pour le retour !)…
On se renseigne sur ce qui est mis en place et on en profite. Sur cette page, la SNCB propose des tickets à prix avantageux vers une série de festivals et événements musicaux en Belgique.
Si on s’y rend en voiture, pourquoi ne pas choisir de co-voiturer ? Économique et écologique, remplir sa voiture d’autres festivalier·es c’est du win-win. On consulte les plateformes de co-voiturage. Certains festivals ont même leurs propres plateformes ! On trouve généralement cette info dans la FAQ de leur site.
> En savoir plus sur les sites à utiliser pour faire du covoiturage ou de l’autostop
Il est parfois possible de s’y rendre à vélo ou à pied. C’est plus facile pour se garer et (presque) gratuit. Plusieurs sites permettent de planifier son itinéraire. Pro Velo a dressé un comparatif des applications d’itinéraires vélo. Pour certains festivals, il existe même des départs groupés.
Pourquoi ne pas combiner festival et randonnée de plusieurs jours ? On peut alors choisir un hébergement classé « bienvenue vélo » en Wallonie.
De gauche à droite : train de nuit de retour d’Esperanzah en 2024 (Source : Esperanzah), départ groupé de Pro Velo vers LaSemo en 2023 (Source : Pro Velo), plateforme de covoiturage pour Les Ardentes (Source : Les Ardentes)
On peut être tenté·e d’adopter un « look festival » avec des vêtements qui sortent de l’ordinaire. Certaines marques ont bien remarqué la tendance… Polyester à gogo, paillettes et sequins… Il y en a pour tous les goûts, sauf ceux de la planète. Quelques conseils pour briller sans polluer.
Évidemment, la meilleure option est toujours d’enfiler ce que l’on a déjà dans son placard !
On a vraiment envie d’afficher un look spécial ? Être tendance sans détruire la planète ni vider son compte en banque, c’est possible ! On favorise la seconde main, on suit les inspirations d’upcycling ou on loue une tenue…
> Location de vêtements : les adresses en Belgique
À gauche : exemple de location de vêtements (Source : Studio Paillettes) et à droite : vitrines de seconde main (Source : Les Petits riens)
Envie de briller pendant la soirée ? Mauvaise nouvelle, les paillettes classiques sont loin d’être écologiques. À base de plastique et d’une couche métallique, elles participent à la pollution des océans en arrivant directement dans l’environnement sous forme de microplastiques. Heureusement, des alternatives commencent à apparaitre et la législation interdit désormais les paillettes "libres" non biodégradables, une bonne nouvelle!
> Voir : Comment les microplastiques polluent-ils l’environnement ?
On peut opter pour du maquillage et des paillettes biodégradables (qui prennent entre 28 à 96 jours pour se décomposer dans l’environnement[1]). De plus en plus de marques proposent des alternatives tout aussi brillantes à base de plantes (cellulose de plantes régénérées ou film compostable). On pense à Si si la paillette, Projekt Glitter, Eco Glitter Fun, Paillettes Pompettes, Okanae… On trouve facilement ces marques en Belgique ou sur les sites : l'Envol du colibri, Cozybee ou Cosmebio.
Attention : les paillettes biodégradables sont meilleures pour l’environnement que les paillettes classiques mais ne représentent pas une solution parfaite…[2] On reste donc raisonnables.
Paillettes biodégradables (À gauche : Sisi la Paillette, à droite : Paillettes Pompettes)
Et pour se démaquiller, on opte évidemment pour des cotons démaquillants réutilisables ou simplement un gant de toilette !
Danse, marche, fête… on se dépense en festival ! On peut avoir envie d’une bonne douche au camping. Pour se laver ou se protéger, on choisit des produits essentiels et naturels pour éviter de polluer l’environnement : savon et shampoing naturels, déodorant, crème solaire et anti-moustique et respectueux de la santé... Le must ? Des produits solides ou moins emballés, labellisés et/ou produits localement…
> Lire aussi : Les produits cosmétiques essentiels à choisir pour l’été
Ici aussi, on reste fidèle à nos habitudes prises par ailleurs. On emporte avec soi :
Si possible, on opte pour une alimentation locale et de saison. De plus en plus de festivals proposent des alternatives végétariennes ou locales. Diminuer sa consommation de produits issus d’animaux c'est une des façons les plus efficaces de réduire son empreinte carbone.
> On en apprend plus sur les protéines végétales dans cet article.
Exemple d’engagement en alimentation à LaSemo (Source : LaSemo)
S’il nous manque du matériel de camping (tente, sac de couchage, etc.), on voit si on peut l’emprunter à son entourage, le louer ou encore l’acheter en seconde main.
Il existe des bonnes adresses pour éviter de s’encombrer tout en dormant à l’abri de la pluie et des moustiques, on les retrouve dans cet article.
En bonus, on pense aussi à glisser dans son sac à dos :
Et bien sûr, on laisse la parcelle de camping aussi propre qu’à notre arrivée ! Certains festivals permettent de faire don du matériel dont on n'a plus l'utilité en fin de séjour au camping... On se renseigne sur le site du festival et on n'abandonne pas le matériel.
On préfère une solution plus confortable comme un gîte ou une chambre d’hôtes ? On se tourne vers un hébergement écoresponsable comme les logements labellisés « Clé verte ».
« Festivals 100% durable : Mission impossible ? » Larsen (2024)
[1] « Des paillettes à base de plantes ? » Si si la paillette
[2] « All that glitters is litter? Ecological impacts of conventional versus biodegradable glitter in a freshwater habitat » Green, D. S., Jefferson, M., Boots, B., & Stone, L. (2021).
Une fois par mois, recevez nos dernières actualités directement dans votre boîte mail.
Abonnez-vous ici >