On les aime mais ils mettent un coup dur à notre empreinte écologique. Voici 6 conseils pour chouchouter au naturel son chat, chien ou animal de compagnie.
Les Belges adorent les animaux de compagnie : plus d’une personne sur deux en possède un[1]. On les chérit et c’est normal, ils nous apportent tellement de bonheur.
Pourtant, on ne pense pas toujours à leur empreinte carbone ou à leurs effets sur l'environnement. Alimentation carnée, jeux et jouets en plastique, déchets des litières ou de sacs à crottes, perte de biodiversité… Comment prendre soin au naturel de son chat, de son chien ou de ses autres animaux de compagnie ?
Voici 6 conseils pour que nos boules de poils ne pèsent pas trop sur notre empreinte écologique.
Sommaire
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Avoir un animal de compagnie entraîne divers impacts sur l'environnement, qui sont loin d'être négligeables.
Les animaux de compagnie ont chacun des besoins spécifiques, qui influencent leur empreinte carbone. Celle d'un chien moyen se situe entre 4,2 et 17 tonnes de CO2 (sur l'ensemble de sa vie). Du côté du chat, on oscille entre 2,1 et 3,5 tonnes de CO2[3]. C'est beaucoup quand on sait qu'un Belge émet 12 tonnes de CO2 par an en moyenne et que l'obejctif et de diviser ce chiffre par deux d'ici 2030.
> Voir nos conseils : Climat: arrête d'en faire des tonnes !
De leur côté, les poules sont des animaux plutôt écologiques et économiques, qui rendent divers services.
> Lire aussi : 6 questions sur les poules, nos copines écolos.
Les besoins de lumière ou de chaleur influencent également la consommation d'énergie. Un poisson qui a besoin d’eau chaude ou les reptiles ayant besoin de lumière UV vont nécessiter plus d'énergie qu’un animal adapté à nos régions. D’un point de vue énergie, on note aussi qu’avoir une chatière amène des pertes de chaleur, plus ou moins grandes selon la chatière qu’on utilise[4].
On garde donc ces points d’attention en tête pour faire son choix. Et on essaye aussi de réduire les autres impacts sur l'environnement, comme la production de déchets (litière, nourriture...) ou la perte de biodiversité (surtout avec les chats qui aiment chasser).
Heureusement, quelques bons gestes permettent à la fois d'apprécier la compagnie d'un animal, de veiller à son bien-être et de réduire les effets négatifs sur l'environnement.
Lorsqu’on adopte un animal, il est important d’être conscient que c’est un engagement pour de nombreuses années. Il s’agit d’un être vivant avec des besoins spécifiques. Alors, avant d'accueillir un nouveau compagnon, on se pose certaines questions :
On pense aussi au fait qu’avoir qu’un animal de compagnie a un certain coût. Au besoin, on se renseigne auprès d’un refuge, d'un vétérinaire ou d'un éleveur avant de se décider. On évitera ainsi à notre chien, chat ou autre de grossir le rang des 155 animaux abandonnés par jour en Belgique[2].
> Le département bien-être animal de la Wallonie a réalisé une liste de questions à se poser avant d’avoir un animal de compagnie.
On ne peut pas adopter n’importe quel animal en Belgique. Une liste positive reprend les animaux autorisés. Lors de l’adoption (ou de l’achat), on doit fournir un permis de détention (à l’exception des animaux d’assistance ou de travail). Ce permis est à aller chercher à la commune et est valable 30 jours.
Se poser les bonnes questions avant d'accueillir un animal - Source : SPW environnement
Des milliers d’animaux attendent dans des refuges de trouver une nouvelle famille. Parmi eux, de très nombreux chats et chiens mais également des hamsters, des lapins et même des poules… Les refuges doivent souvent refuser de nouveaux animaux par manque de place. Alors on n'hésite pas à y chercher un compagnon qui nous convient.
> Retrouver le listing des refuges agréés sur le site du bien-être animal en Wallonie.
> Le site Jadopte.be permet aux particuliers et aux refuges de mettre à l’adoption leurs protégés.
Une nourriture équilibrée est indispensable au bien-être de nos boules de poils. Il est possible de faire des choix écologiques qui respectent aussi les besoins de l’animal.
Il existe de nombreux aliments bio pour son chien ou chat. Leurs ingrédients n'ont pas été traités avec des pesticides. On peut s’attendre à ce que le bio soit meilleur pour la santé des animaux, comme c'est le cas pour les humains. De toute façon, c’est également une meilleure option pour l’environnement et la biodiversité[5]. On reconnait la nourriture bio grâce au label bio européen ou à un label bio national, comme AB (France) ou Bio (Allemagne).
Quand on cherche à réduire ses déchets à la maison, il n’est pas toujours simple de voir les emballages s’amonceler à cause de la nourriture des animaux. Heureusement, de plus en plus de magasins de vrac proposent aujourd’hui de la nourriture pour chien et chat. Si on n'en trouve pas près de chez soi, on opte pour des aliments en grand conditionnement (ça dimune les déchets) ou encore conditionnés dans des emballages cartonnés ou compostables.
Bruxelles Environnement recense les adresses qui vendent des croquettes en vrac ou disponibles avec un emballage plus « écologique » (à Bruxelles mais aussi aux alentours !). On peut aussi trouver des croquettes en vrac sur le site Eco-Croc (ou à Namur) ou chercher un point de vente de la marque Colonel Gustave.
Il est important de connaitre et comprendre le régime alimentaire de son animal. Même si l’on est soi-même végétarien, ça ne veut pas dire que l’on peut adopter ce régime pour notre animal également. Le régime végétarien pour les chats et chiens divise. Certains scientifiques pensent qu’il est sain s’il est bien équilibré[6], d’autres disent qu’il est dangereux car ces animaux sont intrinsèquement carnivores et ne peuvent retrouver certains apports dans l’alimentation végétale[9]. On demande donc toujours l’avis de son vétérinaire avant de changer l’alimentation de son animal de compagnie.
Certaines marques comme Bazoef ont fait le pari de lancer des croquettes pour chien à base de protéines issues d’insectes. L'avantage : une nourriture très concentrée en protéines tout en nécessitant peu d'espace pour l'élevage. Une option à discuter également avec son vétérinaire si on en a l’occasion. La marque française Invers propose des aliments à base d'insectes pour les chats, chiens, oiseaux et poissons.
Les déjections de nos protégés représentent aussi une source importante de déchets. Et pourtant, alléger sa poubelle reste possible, même avec un animal !
Les litières prennent une place importante dans les poubelles. Certaines sont plus écologiques que d’autres, notamment les litières dites « biodégradables » (à base de matières naturelles comme des copeaux de bois non traités, de la sciure de bois en granulés ou encore du chanvre). Bien plus écologiques que les litières minérales (à base de matières premières non renouvelables), les litières biodégradables peuvent, dans certaines provinces, être jetées dans la poubelle organique (dans la province du Brabant Wallon, la province de Namur et la province de Liège). Les litières minérales, elles, finissent directement dans la poubelle résiduelle après usage.
On peut aussi composter sa litière biodégradable mais il faut alors respecter certaines précautions, notamment pour éviter la dispersion de maladies :
Lors des promenades avec son chien, on ramasse souvent ses crottes avec un petit sachet plastique. On en prend 2 ou 3, tous les jours. Au final ça fait beaucoup de sachets et surtout beaucoup de plastique ! Bonne nouvelle, il existe plusieurs alternatives à ces sacs plastiques classiques : des sacs biodégradables en papier ou des sacs en plastique compostables. Attention, compostable et biodégradable ça ne veut pas dire qu’on peut les jeter en pleine nature ! Par contre on peut ainsi les mettre à la collecte des déchets biodégradables de sa commune, ce qui permettra aux crottes (et au sac approprié) d'être revalorisés par la suite en compost (le traitement est différent d'un compost de jardin).
> Lire : Les bioplastiques sont-ils vraiment écologiques ?
Enfin, laisser les crottes de son chien dans la nature n'est pas recommandé. Les taux d'azote et de phosphates contenus dans les déjections des chiens peuvent mettre à mal l'environnement s'ils sont relâchés en trop grande quantité sur les sols[10].
On adore chouchouter nos amis les animaux. On leur offre des surprises, des costumes, des jouets, un nouveau panier ou cage, une jolie laisse… Tout cela représente un gros business et ça, les industriels l’ont bien compris ! Pourtant, il est tout à fait possible de trouver du matériel et des jouets plus respectueux de l’environnement.
Panier, gamelle, jouets, arbre à chat, cage à oiseau ou lapin, aquarium, roue pour hamster… On peut tout trouver en seconde main pour nos animaux de compagnie ! Sur des sites internet, des groupes Facebook, dans des magasins de seconde main (comme Troc.com ou Les Petits Riens), en brocante…
Attention toutefois à l’odorat - souvent très développé - de nos boules de poils ou plumes ! On nettoie tout de fond en comble pour qu’ils ne sentent pas l’odeur de leurs prédécesseurs.
On opte pour des matériaux naturels ou inertes : osier, bois, inox… On évite le plastique qui, en plus d’avoir un impact important sur l’environnement, aura tendance à mal vieillir et à casser plus vite.
Il est possible de fabriquer soi-même beaucoup de jeux et jouets pour nos compagnons. L’avantage : on choisit exactement les matières qu’on veut utiliser et on peut le faire à base de récup’ ! Des centaines de tutos existent en ligne. On garde en tête qu'ils s’amusent souvent avec peu. Une boite en carton ou un bâton de bois peuvent parfois les occuper pendant des heures.
Le nettoyage ou toilettage de nos compagnons peut également être plutôt polluant. Heureusement, plusieurs alternatives émergent pour diminuer le nombre de substances chimiques utilisées. Alors on prend les bons réflexes :
La biodiversité de nos jardins est très impactée par les animaux de compagnie. Ils sont de plus en plus nombreux dans nos régions[11] (avec un boum d’adoptions et d'achats durant le COVID). Les chats, majoritairement, chassent les petits batraciens, les oiseaux et les rongeurs[12]. Quelques solutions existent pour diminuer l’impact des animaux sur la vie de notre jardin et des alentours.
Voici par exemple quelques pistes pour les chats[13] :
En plus de ces actions, il est tout-à-fait possible de mettre en place des actions pour accueillir plus la biodiversité dans son jardin. Des mangeoires, hôtel à insectes, abris à hérissons, fleurs mellifères, espaces non tondus… Les idées ne manquent pas pour un jardin au naturel !
> Lire : 8 idées pour favoriser la biodiversité au jardin
[1] Étude “Pet survey 2022” de Comeos
[2] « Pour de nombreux belges s’occuper d’un animal de compagnie devient un luxe: « Les demandes d’abandon explosent » » Le Vif, 2022
[3] “The Ecological Paw Print of Companion Dogs and Cats” Martens, P., Su B. et Deblomme, S., 2019. L’évaluation de l’impact carbone est différente selon le pays d’origine, ces données ont été calculées pour les Pays-Bas.
[6] Par exemple “Vegetarian versus Meat-Based Diets for companion animals” Knight, A., Leitsberger, M. (2016) - “Vegan versus meat-based dog food: Guardian-reported indicators of health” Knight, A., Huang, E., Rai, N., & Brown, H. (2022) - “Vegan diet and its effects on the dog´s health” Kiemer, LA. (2020)
[9] “Mon chat peut-il manger "végétarien" ? », Dr Albot (2022)
[10] Ressource : "Nutrient fertilization by dogs in peri-urban ecosystems", 2022
[11] Le nombre d'animaux de compagnie augmente en Belgique, BEPEFA, 2022
[12] "Fido, Fluffy, and wildlife conservation: The environmental consequences of domesticated animals" Tardek et al. (2017)
[13] “Provision of High Meat Content Food and Object Play Reduce Predation of Wild Animals by Domestic Cats Felis catus", Cecchetti et al. (2022)
[14] “Assessing the effectiveness of the Birdsbesafe® anti-predation collar cover in reducing predation on wildlife by pet cats in Western Australia” Hall, C., Fontaine, J., Bryant, K. and Calver M., (2015)
[15]“Birdsbesafe® collar cover reduces bird predation by domestic cats (Felis catus)” Pemberton & Ruxton (2019)
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