On peut réduire le coût de la rentrée scolaire, tout en choisissant du matériel plus écologique. Nos bons plans en 5 étapes.
Une rentrée scolaire écologique et économique ? Oui, c’est possible ! écoconso a fait le calcul : une liste scolaire écologique peut être jusqu'à 60% moins chère que la même liste avec des produits de marque ! [1] Par contre, si on n’achète que des fournitures « premier prix », cela reste imbattable. Mais sur le long terme, choisir le meilleur marché n’est pas toujours intéressant pour le budget.
Alors comment y arrive-ton ?
Sommaire :
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On profite donc des vacances pour faire le tri avec ses enfants. La façon la plus facile de faire des économies, c’est d’acheter uniquement ce qui est nécessaire ! Pas besoin de matériel flambant neuf à chaque rentrée scolaire.
On donne un petit coup de nettoyage aux affaires pour qu’elles paraissent comme neuves : on lave le cartable et la trousse, on taille les crayons, on passe un coup de chiffon sur les ciseaux…
Ensuite, on range les fournitures en bon état et on les barre de la liste.
On fait ce tri avec les enfants pour les sensibiliser à la valeur des articles scolaires et à l’importance de prendre soin de leurs affaires.
Réutiliser un maximum de matériel, voilà qui est économique et écologique ! On prolonge la durée de vie des fournitures et on peut économiser jusqu'à 77€ sur le prix de la rentrée !
> D'autres astuces avec notre jeu Green For Life - Eco-consommer pour économiser
Pour la rentrée scolaire aussi, on peut être créatif. Si on est doué en couture ou en crochet, on peut faire soi-même un plumier, un sac de gym, voire un cartable. À pois, à motifs, à rayures… Ces articles uniques et personnalisés auront certainement leur petit succès dans la cour de récré. De nombreux blogs et Pinterest regorgent de tutoriels. Si on peine déjà à recoudre un bouton, peut-être que belle-maman, un frère ou une belle-sœur seront ravis de se lancer dans ce projet…
On peut aussi créer du matériel tout en faisant de la récup’. Un vieux sweatshirt peut se transformer en pochette à crayons, d’anciennes couvertures de cahier en plastique peuvent devenir des trousses.
Pour emballer les tartines ou la collation, on peut fabriquer un bel emballage à pic-nic réutilisable avec un tissu de récup et de la cire d’abeille. C’est garanti zéro déchet.
> Voir comment faire son emballage réutilisable à la cire d’abeille (DIY)
Et on pourra barrer de la liste tout ce qu’on aura fabriqué.
On fait appel à la famille ou aux amis qui ont des enfants plus grands pour emprunter ou recevoir les livres scolaires ou du matériel dont ils n’ont plus besoin. Dans le cas d’une famille nombreuse, on met en commun ce qui peut servir à plusieurs enfants (dictionnaire, calculatrice...).
Tout ou presque peut s’acheter en seconde main : cartable, trousse, compas, calculatrice, livres, tablier de laboratoire... Le tout c’est de s’y prendre à temps car en pleine rentrée scolaire, les prix sont plus élevés et il y a plus de concurrence.
La plupart des objets revendus sont dans un état impeccable. Tendance, l’achat d’occasion permet aussi de donner une deuxième vie à de nombreux objets.
La seconde main c’est doublement malin pour le portefeuille aussi : quand on achète d’occasion, on fait de belles économies ; et quand on revend en seconde main, on récupère une partie des dépenses faites l’année scolaire précédente.
Les produits de rentrée scolaire sont plus chers juste après la rentrée[2] : ils coûtent en moyenne 7,7 % de plus qu’au mois d’août. C’est aussi pendant l’été que l’on aura le plus de choix car l’assortiment est plus large et les rayons pas encore dévalisés.
On n’hésite pas aussi à comparer d’un magasin à l’autre. Le prix pour un même produit peut varier du simple au double.
Enfin, pourquoi ne pas profiter des soldes en juillet ou des promotions, nombreuses juste avant la rentrée ? C’est l’occasion idéale pour faire de bonnes affaires et offrir ainsi à son enfant un bon cartable de qualité, garanti plusieurs années, pour parfois 30% moins cher ! Si c’est trop tard pour cette rentrée, on le retient pour l’an prochain.
À prix équivalent, voire moins cher, on trouve maintenant de nombreux produits solides, rechargeables, labellisés, en matières recyclées...
Bien sûr, certaines enseignes proposent des fournitures « discount » défiant toute concurrence. Mais ces produits sont-ils de qualité ? Vont-ils résister sur la durée ? Sont-ils bons pour la santé ? Et pour l’environnement ? Pas sûr ! On prend le temps de préparer un peu ses achats. Parfois, pour une infime différence de prix, ça vaut la peine de se poser la question et de comparer en tenant compte de la qualité du produit.
> Voir où acheter des fournitures durables.
Il y a le cartable à l’effigie du dernier dessin animé à la mode, le classeur décoré avec son animal préféré, le stylo de fantaisie… Tout est fait pour faire craquer les enfants qui vont ensuite pousser les parents à l’achat.
L’idéal, c’est de préparer sa liste à l’avance et de faire ses courses sans les enfants pour éviter quelques achats inutiles et coûteux.[3] On a envie de faire plaisir à ses enfants bien sûr mais leurs choix sont rarement guidés par les aspects économiques et la qualité.
Si on a tout de même envie de les laisser choisir, on tente de les impliquer dès le début. On se met d’accord sur les critères et on les laisse choisir quelques articles comme leur agenda ou leur trousse. Pour le cartable, on peut décider d’une marque ou d’un modèle et leur laisser le choix de la couleur par exemple. Et s’il tient à arborer son super-héros préféré, on peut l’ajouter en déco. Ça reviendra moins cher et on pourra le remplacer plus facilement quand il aura penché pour une nouvelle mode.
Le matériel écologique, solide et sain n’est pas forcément plus cher. Cela vaut la peine de comparer.
> Lire aussi Liste des fournitures scolaires : comment faire de bons achats ?
Voici quelques astuces pour faire un shopping de rentrée à la fois durable et économique.
On investit dans des fournitures scolaires de qualité et robustes qui ne vont pas céder dès que l’enfant va un peu les maltraiter. Certaines fournitures sont parfois plus chères à l’achat mais dureront plus longtemps. Un calcul qui peut être gagnant sur la durée : cela évite de racheter plusieurs fois du matériel moins cher mais qui casse vite.
Un bon cartable peut être utilisé plusieurs années. Certains sont même garantis 30 ans ! Bon plan : on trouve facilement ces articles de qualité en seconde main. Le plumier aussi devrait tenir plus d’un an.
> Voir comment choisir un bon cartable et un bon plumier.
Pour des fournitures scolaires résistantes, on privilégie les matières nobles et naturelles au plastique. Par exemple, de bons ciseaux en métal, une latte en métal ou en bois… ce qui évitera à l’enfant de la casser dès qu’il se lancera dans une bataille de lattes !
> Lire aussi : Moins de plastique pour la rentrée scolaire : comment faire?
Certains produits en plastique existent aussi en version « incassable », faits dans un plastique souple. Par exemple une latte ou un équerre géométrique (dite « équerre Aristo »). Les prix varient d'une marque à l'autre, d'un magasin à l'autre. Mais on a repéré dans une grande surface 2 lattes en plastique de marque distributeur : la classique était à 0,99€ et sa version incassable à 1€. Vu la différence de prix, on n'hésite pas !
On fuit les produits jetables, notamment pour les stylos à bille, stylo-plume, porte-mine, surligneur fluo… Le coût des recharges est souvent intéressant comparé à racheter un neuf.
> Voir quelles fournitures scolaires existent en version rechargeable.
Pour les blocs de papier, les cahiers les classeurs et fardes à rabats, l’idéal c’est du papier ou du carton 100 % recyclé. L’idéal, pour le papier, c’est même qu’il soit non blanchi au chlore. On peut aussi choisir des articles labellisés FSC, PEFC, Ange bleu, etc.
On pense aussi aux écochèques qui permettent d'acheter ces produits labellisés et donc de diminuer la facture. Voir la liste des produits accessibles avec des écochèques.
On trouve aussi du matériel d'écriture (stylos, marqueurs) labellisé NF Environnement.
Mais attention aux sigles trompeurs et aux allégations environnementales. Gare au greenwashing et au marketing « vert ». L’idéal est de ne fier qu’aux vrais labels.
On évite les produits nocifs pour la santé, comme des correcteurs en pot, avec solvants toxiques. On pense aussi que les enfants mâchouillent souvent leurs crayons. On préfère donc ceux en bois et non vernis.
On privilégie les articles scolaires fabriqués en Belgique ou en Europe. Les produits locaux sont à la mode. On trouvera donc facilement des marques qui affichent fièrement quand leurs articles sont fabriqués en Belgique, en France ou en Allemagne.
En grande surface, les fournitures scolaires sont souvent vendues en lot et dans des emballages plastique inutiles. Mais a-t-on vraiment besoin de 3 stylos 4 couleurs alors qu’ils sont rechargeables ? Payer pour quelque chose qu’on n’utilisera pas, même en promo, cela reste l’argent dépensé inutilement.
L’achat en grande quantité peut rester utile pour les familles nombreuses ou pour faire un petit stock d’avance. Sinon, autant privilégier l’achat en vrac ou à l’unité dans les papeteries. On réduit ainsi le coût et les emballages.
Il n’y a pas que les fournitures scolaires. On peut aussi baisser le coût des collations et des pique-niques.
L’eau du robinet est la boisson la plus économique et la meilleure pour la santé. On la transporte dans une gourde, idéalement en inox (garantie à vie), voire en verre (avec housse) pour les plus grands. On évite ainsi de nombreuses – et chères ! – petites bouteilles en plastique et berlingots de jus.
> Lire aussi : Comment faire des pic-nic et collations zéro déchet à l’école ?
Pour les collations c’est pareil : les biscuits vendus en magasins sont suremballés, chers et souvent bourrés de sucre. En 15 minutes chrono, on peut préparer des cookies maison avec peu de sucre. Et on peut en faire à l’avance puisqu’ils se conservent très bien une semaine dans une boîte hermétique.
Si les enfants ne mangent pas à l’école, on leur prépare aussi un pique-nique maison au lieu de leur donner des produits tout prêts. C’est le lunch le plus économique mais aussi le meilleur pour la santé.
Quelques exemples de lunchs et collations maison :
Une boite à collation (10h) : Fruits BIO comme une pomme, une banane, des carottes, des concombres…
Une boîte à tartines : des tartines, un sandwich garni, quelques crudités, etc.
Une boîte à collation (4h) : des biscuits maisons ou des céréales en vrac (raisins, noix de cajou, noisettes…)
Évidemment, il faut investir dans la gourde. Mais on en trouve en inox à partir de 20€, soit le prix de 55 petites bouteilles d'eau. Vu le nombre d'années d'école, ça vaut la peine !
Maintenant qu’on est parés pour acheter le moins possible et choisir du matériel bon marché mais résistant et écologique, pourquoi ne pas partager ses idées ? On peut parler de la démarche avec la direction de l’école ou les enseignants.
Peut-être que les enseignants réceptifs feront en sorte de simplifier leur liste de fournitures scolaires. Plus elle est simple, plus il est facile de réutiliser le matériel d’année en année.
On ne doit pas non plus hésiter à poser la question de l’usage de certaines fournitures scolaire. On craint parfois de prendre des libertés avec la liste de peur de mal équiper son enfant. Alors qu’on peut peut-être remplacer le fluo classique par un crayon surligneur.
On peut demander s’il est vraiment utile de plastifier tous les cahiers. Si le recouvrement est nécessaire, l’enseignant pourrait ne pas imposer le plastique mais encourager à réutiliser de vieilles cartes routières, des dessins faits par l’enfant, du tissu de récup… Ces options sont gratuites. Il existe aussi des couvre-cahier réutilisables, où l’on change simplement l’étiquette chaque année.
Enfin, si on dispose de la liste en fin d’année scolaire, on a plus de temps pour s’organiser pendant les deux mois de vacances, chercher en seconde main et se renseigner. Les achats de dernière minute, dans le rush de la rentrée des classes, incite souvent à de mauvais choix, des oublis ou à acheter du matériel inadapté à l’enfant.
Certaines écoles ont mis en place un achat groupé de fournitures via l’association des parents. En plus d’être bénéfique pour le portefeuille (prix de groupe ou dégressif en fonction de la quantité), on gagne du temps (livraison à l’école à une date donnée) et on limite les déchets (articles livrés sans emballage individuel). On préfère bien sûr un achat groupé de matériel écologique.
La ligue des familles propose un guide en ligne pour la création de groupements d’achat de fournitures scolaires dans les écoles.
[1] Le coût des fournitures scolaires s’élève en moyenne à 44 €, selon une enquête de la Ligue des familles (sur la base d’une analyse de 88 listes de rentrée scolaire réalisée par de la Ligue des familles en 2014). Et le coût de l’année scolaire (par an et par enfant) pour les fournitures, sorties, voyages, transports et repas s’élève à 280€ en maternelle, 1225€ en primaire et pas moins de 1550€ en secondaire (enquête de 2016).
[3] Parmi les jeunes de 12 ans, 79% disent avoir choisi eux-mêmes leurs fardes, 74% leurs marqueurs. Et 75% ont même choisi leur cartable. (Source : CRIOC, « Le jeune prescripteur d’achat », 2010).
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