La mode est une des industries les plus polluantes. Et pour cause ! Le secteur textile est connu pour détruire ses invendus[1]. Une nouvelle règlementation vient donc bien à point.

Mais qu’entend-t-on par invendus textiles ? Et que deviendront-ils avec cette future mesure européenne ?

Les « invendus textiles », kesako ?

Par invendus textiles ou « stock dormant » on entend :

  • les vêtements, tissus et chaussures qui n’ont pas été vendus (et ce même pendant les soldes) ;
  • les vêtements qui ont été renvoyés par les consommateurs (abîmés, taille ou modèle ne convenant pas…).

Ces textiles « dormant dans les stocks » occasionnent un certain coût pour l’entreprise en terme de place dans les entrepôts. Ce phénomène est encore amplifié dans l’industrie du luxe qui ne réalise pas de période de soldes afin de ne pas ternir son image de marque.

Mais qu’advient-il de ces textiles invendus en Europe ? Actuellement, les entreprises ont le choix de ce qu’elles font de leurs stocks :

  • certaines entreprises les lèguent sur le marché de la seconde main ;
  • d’autres décident de les détruire en les brûlant, les jetant, déchiquetant, broyant ou les enfouissant [2].

Et pourtant, il s’agit de vêtements complètement neufs, qui ont nécessité de nombreuses ressources pour être produits. On parle carrément de plusieurs tonnes de textiles détruites par an.

Qu’est-ce qui est nouveau ?

L’Union européenne propose un règlement afin d’interdire la pratique de destruction de ces invendus. Ce texte doit à présent passer au Parlement européen dans les prochaines semaines.

L’objectif de cette mesure est de :

  • forcer les entreprises à trouver une solution pour ces textiles « dormants » ;
  • décourager la surproduction de textiles en faisant correspondre au mieux la fabrication à la demande.

Pour éviter la destruction des textiles, les solutions suivantes sont proposées : upcycling, don, réemploi, recyclage

Dans la pratique, si elle est approuvée, l’interdiction s’appliquera directement. Cependant :

  • les entreprises moyennes bénéficieraient de 4 ans pour s’adapter.
  • les petites et microentreprises en seraient exonérées.

Une bonne nouvelle qui n’arrive pas seule

Cette décision fait partie de la nouvelle proposition de « règlement sur l’écoconception »[3]. L’UE souhaite agir sur les produits dès leur conception afin de jouer un rôle déterminant pour l’environnement. L’objectif est de rendre les appareils moins énergivores (en ressources et en énergie) tout en étant plus faciles à réparer et/ou recycler.

Il s’applique à de nombreuses catégories d’objets non alimentaires. Dans un avenir proche, on parle aussi :

  • d'un cadre pour harmoniser les exigences environnementales lors de la création de produits non alimentaires. Ce cadre établira des critères clairs en terme de réparabilité, de durabilité, d’économie d’énergie, de ressources...
  • d'un passeport numérique détaillant la durabilité des produits afin que les consommateurs et entreprises y voient plus clair lors de leurs achats.

Et pour la suite ?

L’Union européenne propose de se pencher rapidement sur la destruction des invendus électroniques, vu les impacts environnementaux liés aux matières premières utilisées pour construire ceux-ci.

> Lire : La liste des 6 métaux nécessaires pour la transition

Lire aussi

Nos projets en cours

Nous utilisons une sélection de cookies propres et tiers sur les pages de ce site Web : Cookies essentiels, nécessaires à l'utilisation du site Web ; les cookies fonctionnels, qui offrent une meilleure facilité d'utilisation lors de l'utilisation du site Web ; les cookies de performance, que nous utilisons pour générer des données agrégées sur l'utilisation du site Web et des statistiques ; et les cookies de marketing, qui sont utilisés pour afficher du contenu et des publicités pertinents. Si vous choisissez « ACCEPTER TOUT », vous consentez à l'utilisation de tous les cookies. Vous pouvez à tout moment accepter et refuser certains types de cookies et révoquer votre consentement pour l'avenir dans « Paramètres ».