Bisphénol A, pesticides, phtalates, dioxines... On en avale des perturbateurs endocriniens ! Voici nos conseils pour les éviter dans l'alimentation.
L’alimentation est une des principales sources d’exposition aux perturbateurs endocriniens. Ils peuvent se trouver dans les aliments ou les contaminer via les contenants et ustensiles alimentaires.
L’un des perturbateurs endocriniens les plus célèbres est certainement le bisphénol A, qui a fait scandale dans les biberons. Mais d’autres perturbateurs endocriniens sont aussi très dangereux pour la santé, comme les pesticides, les phtalates, les dioxines, certains métaux, les composés perfluorés…
> Pour en savoir plus, voir notre liste des principaux perturbateurs endocriniens et de leurs effets.
Bonne nouvelle : certains gestes pour limiter son exposition sont simples, efficaces et connus depuis longtemps. D’autres nécessitent de changer quelques habitudes bien ancrées… Voici les bons réflexes pour une assiette pauvre en perturbateurs endocriniens.
Sommaire :
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Prendre de bonnes habitudes est la clé pour limiter les perturbateurs endocriniens dans son assiette.
On lave avec minutie les fruits et légumes avant de les consommer. Et s’ils ne sont pas bio, on les pèle pour en enlever l’écorce et l’épluchure. C’est là que la majorité des composés pulvérisés vont se loger.
Enfin, on évite :
On préfère les contenants, ustensiles et biberons en verre[2], en céramique, en porcelaine, en inox ou en bois non traité. Ces matières sont stables et ne relarguent pas de perturbateurs endocriniens au contact de la nourriture.
On fuit le plastique, que ce soit pour les boites de conservation, les emballages, les ustensiles de cuisine, les bouteilles… En particulier pour les aliments gras, acides, chauds, qui passeront au micro-onde ou qui resteront plusieurs jours en contact avec l’emballage car ces conditions favorisent les migrations de perturbateurs endocriniens.
On repère en particulier certains plastiques problématiques via leur nom ou le petit sigle qui contient un numéro :
Si le plastique d’un contenant et d’un ustensile est rayé, abîmé ou usé, on arrête de l’utiliser pour l’alimentation car il est davantage susceptible de relarguer des perturbateurs endocriniens. Et on évite aussi de réutiliser un emballage plastique à usage unique (bouteille d’eau, boite de glace…). Il n’a pas été conçu pour résister à autant d’utilisations.
> Découvrir pourquoi et comment éviter les contenants en plastique
> Lire notre brochure Le plastique, c’est pas automatique
Enfin, on se méfie de certains produits :
Boite de conserve 3 pièces versus 2 pièces (Source : laconserve.com)
[1] Pour les femmes enceintes, les sources conseillent de limiter leur consommation de poissons carnivores (qui ont donc potentiellement accumulés davantage de perturbateurs endocriniens) à 100g par semaine (selon le Danish Ministry of the Environment) à 1 portion tous les deux mois (selon l’ASEF).
[2] Pour les conserves en verre, seul le verni du bouchon pourrait contenir du bisphénol A (Anses, 2013, Evaluation des risques sanitaires du bisphénol A)
[3] La plupart des études montrent que les concentrations en antimoine dans la grande majorité des bouteilles d’eau ne dépassent pas la limite européenne, sauf lors de longues périodes de conservation (par exemple 11 mois à t° ambiante) ou exposées à des températures excessives. Mais cela reste une source d’exposition à l’antimoine supplémentaire qui s’ajoute dans notre quotidien. Par exemple, la circulation automobile est une source d'émission d'antimoine à cause de l'usure des plaquettes de freins.
[4] À l’opposé des boites en 2 pièces qui seraient à priori sans bisphénol A selon l’ANSES.
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