Laisser faire et observer, voilà les mots d'ordre au jardin. Le printemps et l'été sont des saisons magnifiques, particulièrement propices à profiter de la nature dans son jardin. Plusieurs organisations proposent des activités participatives pour y accueillir plus de biodiversité. Action !
 

En mai, tonte à l'arrêt

C'est parti pour une nouvelle édition de l’opération « En mai, tonte à l’arrêt ». Elle est organisée par Le Vif, en partenariat avec Adalia 2.0, la faculté Gembloux Agro-Bio Tech de l’ULiège, le Réseau nature de Natagora et les Cercles des naturalistes de Belgique..

Concrètement, il s'agit de... ne rien faire. On range la tondeuse, la nature se charge du reste. On laisse ainsi un espace un peu sauvage dans son jardin afin d'y héberger et d'y nourrir une précieuse biodiversité. Chaque mètre carré de fleurs fournit davantage de pollen aux insectes. L’idéal c'est bien sûr de rendre tout son jardin accueillant : on installe différents habitats, on préfère les plantes indigènes ou mellifères…

> Lire nos 8 idées pour favoriser la biodiversité au jardin

Comment participer ?

  • Inscrire son jardin en ligne sur www.enmaitontealarret.be (à partir du 18 avril).
  • Choisir une zone (la plus grande possible) qu'on ne tondra pas pendant un mois et observer la faune et la flore qu'elle va accueillir.
  • Le week-end du 24 au 26 mai, compter les fleurs sur un mètre carré de gazon non tondu et les enregistrer sur le site. Cela permettra de fournir un « indice nectar », qui indique combien d'abeilles, de papillons et d'autres insectes ont pu se nourrir grâce à ces fleurs. Les participants recevront leur indice nectar par e-mail. 
  • Partager son expérience tout au long de l’opération sur les réseaux sociaux avec le hashtag #enmaitontealarret, histoire d'inspirer d'autres personnes à faire de même !

Sur base de tous ces indices individuels, la faculté Gembloux Agro-Bio Tech de l'ULiège calculera l’indice nectar national. Celui-ci sera révélé le jeudi 6 juin dans Le Vif.

Le bilan des dernières éditions[1] montre que l'action a permis de nourrir 14 millions d'abeilles par jour en 2021, 17millions en 2022 et 21 millions en 2023. Fera-t-on mieux cette année ?
 

Continuer à laisser une partie de son jardin sauvage

Après mai, on garde ses bonnes habitudes et on continue à consacrer un ou plsuieurs mètres carrés de son jardin à la nature sauvage. C’est très facile et à la portée de tout le monde.

C'est la proposition faite par Natagora, notamment pour accueillir les papillons au jardin. L'association suggère en particulier de :

  • laisser s’épanouir naturellement un coin de pelouse ensoleillé pour voir fleurir les plantes sauvages. On ne tond simplement pas cet espace-là.
  • maintenir une zone où poussent des orties. Elles peuvent accueillir jusqu’à 20 espèces différentes de papillons !
  • semer des plantes indigènes et mellifères pour nourrir papillons et chenilles.
  • dédier quelques plants du potager aux papillons (choux, navets, fenouils, carottes…). On repère des chenilles sur certains légumes ? Au lieu de toutes les enlever pour protéger la culture, on les laisse sur certains plants afin de permettre aux futurs papillons de se nourrir et grandir.

Cette nature spontanée est indispensable aux papillons et autres insectes pour se nourrir, pondre, s’abriter ou se reposer.

Et, évidemment, on bannit les pesticides !

> Voir nos astuces pour éviter les pesticides au jardin et au potager
 

Compter les papillons
Compter les papillons

« Devine qui papillonne au jardin » c'est le traditionnel rendez-vous fixé par Natagora en juillet. L'association invite à observer et compter les papillons. On en verra d'autant plus qu'on aura bien conservé un bout de jardin sauvage au printemps.

Participer au recensement des papillons est à la portée de tout le monde. On observe les papillons qui visitent son jardin au mois de juillet. Pour chaque espèce, on compte le nombre maximum de papillons observés en même temps. Puis on encode ses observations en ligne. Des outils simples sont mis à disposition par Natagora pour déterminer les espèces de papillons. 

Toutes les informations seront disponibles sur le site de l’action.

Les papillons se font de plus en plus rares, même chez les espèces communes. Les recenser permet aux scientifiques de suivre l’évolution des populations et d’essayer de comprendre ce déclin. Cette action s’inscrit dans les « sciences participatives ».

C’est une façon ludique d’en savoir plus sur les papillons et de contribuer en même temps à une action de grande ampleur. Et on peut faire cela en famille ou avec des amis, pour une activité nature et conviviale pendant l’été !

Envie d'en attirer encore plus pour l'année prochaine ? Natagora note ses meilleures astuces dans cet article!

         > Lire également nos 8 idées pour favoriser la biodiversité au jardin


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[1] Voir sur le site d'Adalia.

 

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