Al Gore veut taper sur le clou du réchauffement climatique. 11 ans après « Une vérité qui dérange » qui a reçu l’Oscar du meilleur film documentaire et lui a valu le prix Nobel de la Paix en 2007 conjointement avec le GIEC, l’ancien vice-président des États-Unis revient dans un nouveau film : « Une suite qui dérange ». Ce documentaire de Bonnie Cohen et Jon Shenk montre le combat contre le climato-scepticisme. Et dresse le bilan de dix ans de lutte politique et idéologique.

 


 

Des prévisions à la réalité

Le premier film, d'Al Gore celui-là, avait son lot de détracteurs. Il s’en défend ici et montre l’exactitude de ses prévisions : comme l’inondation de Ground Zero, le memorial du World Trade Center. Les images de catastrophes naturelles font désormais vraiment peur… parce qu’elles quittent l’imaginaire des films pour se déverser dans la réalité.

L’actualité lui donne raison : les ouragans et les tornades ravageurs se font de plus en plus fréquents intenses. Et certains scientifiques estiment que le réchauffement climatique peut aggraver les conséquences d’un cyclone.[1]

> Lire 10 ans après "une vérité qui dérange" : quelles évolutions ?

« Une suite qui dérange » montre également les évolutions très encourageantes. Al Gore fait la part belle aux énergies renouvelables, expliquant combien leur coût a diminué de manière spectaculaire pour les rendre compétitives par rapport aux énergies fossiles. Il n’aborde par contre que très peu la sobriété et l’efficacité énergétiques. Il avance : « Oui, les bases sont posées, mais ça ne suffit pas ».

> Lire 100% d’énergies renouvelables d’ici 2050, c’est possible.
 

Le combat d’Al Gore

Al Gore a joué un rôle actif dans l’adoption de l’accord de Paris.[2] Il a proposé à l’Inde des facilités de crédit pour accéder aux énergies renouvelables. Celle-ci prévoyait en effet d’installer 4000 MW de centrales aux charbon, de quoi anéantir les efforts de tous les autres pays en matière de climat.

Il a également contribué au lancement du satellite DSCOVR dédié à l’observation du climat de la terre. Dans ce deuxième opus, on voit Al Gore qui poursuit son combat, d’autant plus ardu sous la présidence du climato-sceptique Donald Trump... qui, bien sûr, en prend pour son grade. À voir.

En savoir plus : Une suite qui dérange


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[1] Le réchauffement climatique peut indirectement aggraver les conséquences d’un cyclone. Plus d’info.

[2] L’accord de Paris de la COP21 vise à contenir l'élévation de température largement sous les 2°C (par rapport à l'ère préindustrielle) et même à limiter cette élévation de température à 1,5°C. Plus d’infos sur climat.be.   
 

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