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Abonnez-vous ici >Il existe enfin une définition des perturbateurs endocriniens. Mais on est encore loin d'une interdiction. En attendant, on peut les éviter pour protéger sa santé et l’environnement.
Enfin, les 28 pays de l’UE sont d’accord sur une… définition des « perturbateurs endocriniens ». Les perturbateurs endocriniens présumés (et pas seulement avérés) sont même inclus dans la définition, ainsi que la mention de danger « plausible ».
C’est un premier pas pour pouvoir à terme bannir ces perturbateurs endocriniens. Et donc peut-être un jour voir retirés du marché les produits qui contiennent ces substances dangereuses.
Cette définition manque d’ambition. Elle se limite aux produits phytopharmaceutiques, un groupe de pesticides. Il faudra encore patienter pour qu’elle s’étende aux autres produits de consommation : plastiques, produits d’entretien, cosmétiques…1
Autre regret : les critères pour identifier un perturbateur endocrinien sont très stricts. Les scientifiques devront atteindre un très haut niveau de preuve pour condamner une substance.
Une clause pourrait aussi autoriser des pesticides dont le rôle est de perturber le système endocrinien de certains insectes. L’effet domino ramènerait les risques sur d’autres espèces, comme l’être humain.2
Beaucoup d’ONG et certains pays (Danemark, Suède) déplorent une définition « trop laxiste »3 et donc insuffisante pour protéger la santé et l’environnement. Tout n’est pas joué. Les critères seront désormais soumis au Parlement européen et au Conseil européen (les 28 chefs d’États) qui disposent d'un droit de veto.
Le bisphénol A, les phtalates, les parabènes, les pesticides… Il existerait des centaines de perturbateurs endocriniens. Ils interfèrent avec notre système hormonal et sont dangereux pour la santé, surtout pendant la grossesse et l’enfance.
Ils pourraient jouer un rôle dans plusieurs maladies et troubles : obésité, diabète de type 2, troubles cognitifs, cancers dont celui du sein et de la prostate, problèmes de fertilité…
On retrouve des perturbateurs endocriniens dans beaucoup de produits de consommation. Avec des gestes et alternatives simples, on peut réduire son exposition à ces substances nocives dans :
[1] Communiqué de presse de la Commission européenne du 4 juillet 2017
[2] IEW - Perturbateurs endocriniens : les critères européens doivent protéger la santé des citoyens !