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Abonnez-vous ici >De nombreux déodorants contiennent encore des sels d’aluminium. Une nouvelle étude suisse démontre que leur usage quotidien peut provoquer le cancer du sein. En ce mois d’Octobre rose, si on se tournait vers les déo bio et les autres cosmétiques naturels ?
Un ruban rose sinueux souligne la photo de profil Facebook de nombreux « amis » depuis quelques semaines. C’est une façon de soutenir Octobre rose, la campagne de lutte contre le cancer du sein de l'association « Le Cancer du Sein, Parlons-en ! »
Ce cancer fait de plus en plus de ravages, surtout chez les femmes. Il en affecte environ une sur neuf en Europe. Et en Belgique, plus de 10 500 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, selon les cliniques universitaires de Saint-Luc. En 2008, 2 329 femmes en sont mortes, d’après la Fondation contre le cancer.
Bien sûr, les antécédents personnels, l’hygiène de vie, les conditions hormonales, etc. peuvent favoriser l’apparition d’un cancer. Mais peut-être aussi l’application quotidienne de déodorant et surtout d’anti-transpirant contenant des sels d’aluminium, rappelle une nouvelle étude, publiée dans l’International Journal of Cancer.
Des scientifiques suisses ont mis en contact des cellules mammaires de souris avec des sels d'aluminium in vitro, avant de les injecter à des souris. Résultat : tous les cobayes ont développé des tumeurs, plus ou moins importantes et « parfois très agressives ». Une cellule humaine en contact avec des concentrations importantes de sels d’aluminium pourrait donc aussi développer un cancer du sein.
Les sels d’aluminium ont aussi la propriété de boucher les pores des glandes sudoripares pour empêcher la sueur d’atteindre la surface de la peau. Youpie, plus d’auréoles sous les bras ! Mais ces petits bouchons peuvent provoquer des irritations et de l’eczéma, en particulier sur les peaux irritées ou abîmées, après le rasage ou l’épilation par exemple (cf. AFSSAPS).
Aujourd’hui, environ 8 déodorants sur 10 contiennent encore des sels d’aluminium, reconnus pour leur pouvoir anti-transpirant. L’idéal est d’opter pour un déodorant naturel qui respecte l’épiderme et qui ne contient pas de sels d'aluminium ni d’autres composants nocifs pour la santé et l’environnement.
Un produit bio ? Presque. On parle de cosmétiques naturels, pour être précis. Mais attention lorsqu’on choisit son produit en rayon. On peut vite être entubé par le greenwashing ou les mots « naturel » et « bio » inscrits en grand et en vert sur un emballage.
Pour choisi un déo sans sels d’aluminium, il faut s’assurer que la liste INCI ne comporte pas le terme « Aluminium » suivi de «Chloride », « Chlorhydrate », «Chlorohydrex », «Sesquichlorohydrate », «Zirconium», «Capryloyl glycine ».
De nombreux autres ingrédients qui entrent dans la composition des déodorants et des anti-transpirants sont polluants, allergisants, faiblement biodégradables et augmentent la perméabilité de la peau. On les trouve sous ces intitulés : BHA, BHT, EDTA, PEG, etc. (cf. La vérité sur les cosmétiques, Stiens Rita).
On peut éviter ces mauvais ingrédients en se référant aux labels pour cosmétiques qui garantissent la qualité des produits, variable selon les exigences et les spécificités de chacun.