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Abonnez-vous ici >Les collants aussi souffrent d’obsolescence programmée, d’après l’association HOP. Ils sont de moins en moins résistants et très polluants.
Il n’y a pas que les téléphones portables, les lessiveuses ou les grille-pains qui durent de moins en moins longtemps. Les collants aussi filent, se trouent, boulochent ou se déchirent très (trop) vite. L'association HOP (Halte à l’obsolescence programmée) soupçonne les fabricants de ne rien faire pour améliorer leur durabilité et ainsi programmer (volontairement) leur fin de vie.
Si leur vocation est d’embellir ou réchauffer les jambes, les bas-collants sont source d’insatisfactions auprès des consommateurs. Dans 40% des cas, la durée de vie des collants est très courte. Elle se limite à 2 ou 3 utilisations seulement. Avec un maximum de 6 utilisations pour 30 % des consommateurs.[1]
Le marché des collants, même s’il décline, représente chaque année plus de 130 millions de paires vendues en France. Une utilisatrice en achète environ 10 à 11 paires par an. À ce rythme, les quantités de déchets produites sont estimées à 7315 tonnes par an.
C’est là que le bât blesse. Les collants constituent une source de pollution de la fabrication à la poubelle :
Ce qui est triste, c’est qu’on jette les collants car on ne peut plus les porter… On s’en débarrasse à cause des trous et des accros, dans 42,5 et 49,8 % des cas, respectivement. Même pas parce qu’ils ne seraient plus à la mode.
Les collants de nos grands-mères étaient bien solides. Aujourd’hui, ils sont presque à usage unique. En cause, selon l’asbl HOP :
L’industrie du collant reste opaque et la vérité totale sur la courte vie de ces textiles reste à éclaircir.
> Lire aussi Quelles marques de vêtements sont vraiment transparentes ?
L’asbl HOP a classé certaines marques de collants selon leur durabilité. Si aucune marque n’atteint la note maximale, les collants premium semblent être plus solides que les low cost. En plus d’un prix par utilisation souvent réduit.[2]
Il existe aussi des marques de collants aux procédés plus écologiques, comme Swedish Stockings. Ou des projets de collants indestructibles.
En général, on est attentif à acheter des collants :
On évite les collants bas de gamme qui vantent des innovations : « effet BB crème », « affinant », « fesses up »… Ces particularités ont malheureusement un coût et réduisent la solidité du textile.
> Pour ses autres vêtements, on n’oublie pas de regarder en seconde main.
On essaye de prendre soin de ses collants. Pas d’ongles cassés pour les enfiler, on fuit les chaises en osier, etc.
On pense à :
Avant de finir à la poubelle, les collants peuvent encore servir. On peut en faire :
En attendant le retour des collants qui durent une vie, on peut essayer de faire bouger les choses. On peut signer l’appel de l’asbl HOP pour des collants durables.
[1] Étude « Collants : cas d’obsolescence programmée ? » de HOP asbl (mai 2018), sur plus de 3000 témoignages recueillis.
[2] Les collants considérés par l’étude comme les plus durables, comme les Wolford, coûtent environ 40 euros la paire mais peuvent se porter environ 13 fois. Une utilisation reviendrait donc à environ 3 euros. En comparaison, un collant Dim coûte environ 10 euros mais ne dure que 3 fois, ce qui revient à 3,3 euros par utilisation. Et un collant premier prix à 6 euros se portera 2 fois et coûtera 3 euros par utilisation.
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