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Abonnez-vous ici >Son café à emporter dans une tasse consignée ? C’est l’idée développée avec succès au Québec. En Belgique, il existe des initiatives similaires.
Boire un café en chemin pose inévitablement la question des déchets : gobelet à usage unique muni d'un couvercle jetable, accompagné d'une serviette et d’une touillette… en bois, certes, mais jetable, elle aussi.[1] Au total, pour un seul café, consommé en quelques minutes à peine, on produit un beau paquet de déchets.
Pour limiter ce type de déchets, des propriétaires de café montréalais se sont associés à un éco-quartier de leur ville pour lancer, en août 2018, « La Tasse ». Le principe ? Pour 5$, on peut acheter une tasse réutilisable (en plastique, malheureusement) qui est acceptée dans environ 280 cafés participants.
L’astuce, c’est qu’on ne devient pas propriétaire d’une seule et unique tasse : le système repose sur le principe de caution, à l’instar de qui se pratique dans les festivals. Quand on fait remplir « sa » tasse dans un café, on peut en réalité repartir avec celle d’un autre. Pas besoin, donc, de la laver entre deux utilisations, les cafetiers s’en chargent. Si elle n’est pas cassée, on peut d’ailleurs se faire rembourser sa tasse dans n’importe quel commerce faisant partie du réseau.[2]
Et le système fonctionne : 35 000 tasses sont actuellement en circulation dans toute la province du Québec.
Il n’existe pas encore d’initiative équivalente à Bruxelles ou en Wallonie, mais rien n’empêche les citoyens soucieux de préserver l’environnement d’aller chercher leur café avec leur propre gobelet réutilisable. Une demande polie et un beau sourire devraient suffire à convaincre les cafetiers les plus récalcitrants.
> Voir d’autres conseils pour réduire ses déchets : Objectif zéro déchet.
La Billie Cup fonctionne sur le même principe en Belgique. Le gobelet, que l’on paie 1€, est consigné et remboursable dans tous les commerces participant. Mais l'initiative est surtout développée en Flandre et à Bruxelles. Seul le couvercle (qui s’adapte aux trois tailles de gobelets) doit être acheté.
Côté repas, il y a Tiffin. Depuis 2015, on peut aller acheter son casse-croûte dans près de 100 commerces partenaires avec cette boîte étanche en inox. Ils sont situés principalement à Bruxelles mais aussi un peu partout en Belgique. Une différence toutefois : il ne s’agit pas de contenants consignés. Ici, on est propriétaire de sa boîte et on la lave soi-même. En plus de réduire les déchets, débarquer avec sa boîte Tiffin donne droit à une réduction de 5% sur le prix du repas. Au fil des ans, la mayonnaise a pris, puisque plus de 4000 récipients sont actuellement en circulation en Belgique.[3]
> Découvrir d’autres astuces pour des pique-niques et collations zéro déchet.
Même en carton ou compostable, le gobelet jetable est moins bon que le réutilisable quand on regarde l’impact sur l’environnement. Dans le cas de « La Tasse », il faut une cinquantaine de réutilisations pour qu’elle ait moins d’impact qu’un gobelet jetable.[4] Comme on n’est pas obligé d’avoir « sa » tasse, le nombre de réutilisation est amorti sur tous les consommateurs.
[1] Les touillettes en plastique seront d’ailleurs bientôt interdites.
[2] Plus d’informations sur latasse.org
[4] D’après les concepteurs de « La Tasse ».
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