Une maison qui s’adapte à l'évolution de la vie, le rêve ? C’est l’idée derrière le logement évolutif, modulaire, kangourou... Tour d’horizon et conseils.
On achète ou on construit souvent un logement selon sa situation familiale du moment. Et puis la vie change : on se met en couple ou on se sépare, la famille s’agrandit ou devient recomposée, on accueille un parent en perte d’autonomie, les enfants quittent le nid…
Et si notre habitation pouvait s’adapter à l’évolution de la vie ? C’est l’ambition du logement évolutif.
Il peut prendre des formes variées. Mais il faut y penser dès le début de son projet de construction ou de rénovation pour profiter d’un maximum de possibilités, réduire l’impact sur l’environnement et diminuer les coûts.
Sommaire :
- - - - - - - - - - - - - - - - - -
Un logement évolutif est une habitation conçue pour pouvoir être transformée facilement, en particulier pour s’adapter à l’évolution et aux changement de la vie de ses occupants.
Par exemple, on commence par construire petit mais avec une maison modulaire qu’il sera facile d’agrandir. On peut aussi choisir une structure qui permet de déplacer, ajouter ou supprimer aisément des cloisons sans tout démolir, sans toucher au sol, etc.
L’idée c’est qu’on puisse vivre toute sa vie dans son habitation sans devoir déménager.
Qui dit logement évolutif, dit logement durable… et plus économe. Déménager a un coût et modifier sa maison aussi. Dans un logement évolutif, les agrandissements sont programmés et les coûts maîtrisés. Et comme on évite de casser pour refaire, c’est meilleur pour l’environnement et ça limite les déchets de construction.
> Lire aussi : 5 idées d’économie circulaire à intégrer dans son projet de construction ou de rénovation
Pour qu’un logement soit évolutif, on doit bien penser le projet dès le départ. Qu’il s’agisse d’une construction ou d’une rénovation, on anticipe les besoins futurs.
Voici quelques exemples :
Bien sûr, la vie apporte son lot de surprises et il est difficile d’en prévoir la moindre évolution. Mais en imaginant quelques scénarios d’avance, on profite du chantier pour prévoir certains aménagements futurs. Au niveau financier, cela représente parfois un surcoût au départ mais au final, on en sort toujours gagnant.
Certains systèmes et techniques se prêtent mieux que d’autres à un habitat évolutif.
Dans la famille des ossatures bois et des maisons modulaires, le système belge CIMEDE[1] se distingue particulièrement. Pour s’adapter aux occupants, la maison est conçue comme un meuble en kit, auquel on ajoute ou on retire des extensions en fonction des besoins.
Concrètement :
Le procédé a été développé en Belgique par les Ateliers de l’Avenir.
> Pour en savoir plus : visionnez le replay du webinaire « Logement modulaire et évolutif » que nous avons organisé dans le cadre des Portes Ouvertes Écobâtisseurs fin 2020.
Avec le système des poteaux-poutres, la superstructure (en bois) est autoportante. Les cloisons intérieures peuvent donc être modifiées à loisir sans contraintes.
Plusieurs constructeurs spécialisés en ossature bois proposent ce système constructif en Belgique.
L’ajout de nouveaux modules à sa maison permet de la faire évoluer. On a un premier module de base qui constitue l’habitation de départ. Tout est prévu pour qu’au gré des besoins et du budget, on puisse ajouter de nouveaux modules.
Différentes solutions existent sur le marché. Par exemple Cofcube fabrique des modules en Belgique. Ils construisent désormais plusieurs types de modules sur base de structures en métal mais ils ont commencé en transformant des conteneurs maritimes.
Eh oui, après avoir transporté des matériaux à travers le monde, les conteneurs maritimes peuvent connaitre une deuxième vie. Une fois aménagés ce sont des petits volumes bien isolés qui peuvent servir de logement, de bureau ou venir ajouter quelques mètres carrés à une maison existante.
En construction, on maîtrise tout, y compris le choix du système constructif. Mais en rénovation, il faut composer avec le bâti existant.
De manière générale, quand c’est possible, on opte pour des mises en œuvres démontables. Par exemple, on préfère visser plutôt que coller des éléments. En cas de modifications, ça permet de retirer les éléments sans les abîmer et de pouvoir les réutiliser.
> Lire aussi : Comment faire du rémploi dans la rénovation de sa maison ?
Là où ça ne nuit pas à l’esthétique, on n’hésite pas à laisser certaines techniques apparentes ou facilement accessibles (tuyaux d’eau et de chauffage, gaines électriques, chasse d’un WC suspendu…). Ou on les caches derrière une plinthe qui peut être retirée. Ainsi on repère plus vite s’il y a un souci (une fuite par exemple) et on effectue la réparation facilement.
Besoin d’un coup de main ? Sur le site BAZED (pour BAti ZEro Déchet), développé par l’ADEME, on trouve des infos et une série de fiches conseils pour penser son projet de façon durable et concevoir un bâtiment qui se démonte et se remonte facilement.
Une fois par mois, recevez nos dernières actualités directement dans votre boîte mail.
Abonnez-vous ici >