Localisation, travaux, énergie… Qu’on parle d’un achat ou d’une location, d’une maison ou d’un appartement, le choix d’un logement ne se fait pas à la légère.
Voici quelques questions à se poser pour y voir plus clair. Bien sûr, avant d'entamer les démarches, on se fixe un budget.
Comme le dit si bien le proverbe : « Connais-toi toi-même ». Il est important de déterminer ses propres besoins, ses envies et ses limites. On prend le temps de se poser pour faire le point sur sa situation actuelle et celle à venir pour déterminer des critères de sélection.
On choisit une habitation adaptée au nombre d’occupants. Pour une jeune famille, on peut ouvrir la discussion pour anticiper le nombre de chambres qui seront nécessaires dans les années à venir si on compte rester longtemps dans cette maison ou cet appartement…
On se demande aussi si on a besoin d’un bureau ou d’un espace pour travailler à la maison, recevoir des clients/patients/collègues.
A-t-on besoin et envie d’un espace extérieur ? Un jardin c’est très agréable mais ça demande du temps d'entretien. On réfléchit à sa taille. Si on veut faire un potager, il faut suffisamment d’espace. Veut-on une terrasse ? A-t-on besoin d’un parking ? Existe-t-il des potagers collectifs ?
On peut également faire le tour du quartier et observer l’environnement proche. A-t-on des espaces verts dans les environs (forêt, champs, parc…) ? La nature a des effets bénéfiques sur notre santé (amélioration de la santé mentale, diminution des maladies cardiovasculaires…[1]). Dans un monde entouré de béton, pouvoir s’accorder des pauses nature est un élément intéressant[2]. En plus, si on a un animal, ces espaces seront le lieu de nombreuses promenades.
> Lire aussi : Chien, chat & co : comment réduire leur impact écologique ?
Si possible, on choisit un logement bien situé : accessible en transports en commun ou à vélo, proche des commerces et des services etc. On se pose aussi les bonnes questions.
Certaines situations urbaines et périurbaines permettent d’envisager de vivre sans voiture. Une sacrée économie !
Cartographie du réseau TEC en Brabant Wallon
Pour connaitre le réseau de transports en commun existant, on peut regarder sur l’application Floya (à Bruxelles) et SNCB, TEC et Moovit (en Wallonie).
> Lire : À vélo, à pied ou en voiture vers l'école, en toute sécurité !
Si on achète, on se demande également si on est prêt à se lancer dans des travaux et si oui de quelle envergure ?
Les travaux aussi nécessitent un investissement en temps et financier. On se renseigne pour se lancer en connaissance de cause. On s'intéresse aussi aux primes disponibles à la rénovation et à la possibilité de faire un audit (voir plus bas).
> Voir aussi : 10 conseils pour préparer les travaux de sa maison
Il est probable que des périodes de fortes pluies ou de sécheresse se répètent régulièrement dans les années à venir, et ce même en Belgique[3]. Voici quelques points d’attention qui pourraient nous éviter certains tracas.
La maison se situe-t-elle en zone inondable ? Mieux vaut, si possible, se prémunir de ces aléas climatiques. Pour cela on peut regarder sur le site de la Wallonie.
Pour résister aux canicules, on peut aussi regarder l’isolation de la maison, la couleur des murs ainsi que les matériaux utilisés.
> Voir aussi : Comment résister à une vague de chaleur sans climatiseur ?
Si on souhaite faire un potager, il est également possible de vérifier si le sol est pollué. Pour cela, il existe une cartographie à Bruxelles mais il n’existe pas d’équivalent actuellement en Wallonie.
> En savoir plus sur comment analyser le sol de mon jardin ?
Comment le bâtiment est-il orienté ? Idéalement, les pièces de vie (salon, salle à manger...) sont au sud pour profiter de la chaleur du soleil. Les chambres peuvent être situées côté nord car on les chauffe moins. On regarde aussi si des ombrages (arbres, bâtiments, murs...) peuvent empêcher le soleil de pénétrer dans la maison.
L’orientation définit la quantité de lumière et de soleil dont on va pouvoir profiter.
Énergie reçue par unité de surface, en fonction de l’orientation et de l’inclinaison.
La zone en rouge est la plus propice.
Source : Guide bâtiment durable
> Plus d'info : Est-ce rentable d’installer des panneaux solaires ?
On peut se renseigner plus en profondeur sur l’orientation de la maison et de l’exposition grâce à cet article.
Le certificat PEB (pour Performance Energétique du Bâtiment) est une donnée intéressante pour choisir son logement car il indique les besoins en chauffage et la consommation d’eau chaude du bâtiment. Il est obligatoire lors de la mise en vente ou en location d’un bâtiment et la classe (lettre de A à G) doit apparaître dans les annonces immobilières, aussi sur le web.
Le certificat PEB est spécifique à chacune des trois Régions en Belgique mais les principes de base sont les mêmes, il s'agit d'un document d’une quinzaine de pages qui donne des informations sur la consommation d’énergie théorique du bâtiment.
En Wallonie, l'échelle va de A++ (pour les bâtiments à énergie positive qui produisent plus d'énergie que ce qu'ils consomment) à G :
> En savoir plus sur le PEB en Wallonie
La première page du certificat PEB en Wallonie résume les informations qui déterminent la consommation d’énergie du bâtiment :
La classe énergétique s’attribue sur base de la consommation d’énergie primaire (l’énergie captée dans la nature) pour le chauffage, le refroidissement et l’eau chaude. Pour l’électricité, on applique un facteur de 2,5 car elle doit être produite à partir d’une autre énergie.
Par exemple, si un logement utilise 2000 kWh d’électricité pour produire l’eau chaude sanitaire, la consommation en énergie primaire pour ce poste est de 5000 kWh, ce qui pénalise son PEB. À l’inverse, la présence d’énergies renouvelables améliore le PEB car cette production est déduite de la consommation totale.
Le PEB permet surtout de comparer des bâtiments entre eux sur base d’une méthode standardisée. Il ne donne pas une consommation réelle, dans la mesure où l’on ne chauffe pas toutes les pièces d’un logement à 18°C pendant tout l’hiver... De plus, lorsque des informations sont manquantes (par exemple la présence d'un isolant, sa nature, son épaisseur), le certificateur doit prendre le cas le plus défavorable et considérer qu'il n'y a pas d'isolation s'il ne sait pas contrôler visuellement ou à l'aide de documents.
Si l’on souhaite entreprendre des travaux pour améliorer le PEB, il peut être nécessaire de réaliser un audit énergie qui est une analyse beaucoup plus approfondie que le certificat PEB et donne une priorisation des travaux. L’audit est par ailleurs obligatoire pour l’obtention de certaines primes énergie.
> En savoir plus : Primes habitation pour économiser l'énergie en Wallonie
A Bruxelles, l'échelle va de A à G avec des sous-catégories (A++, A+, A, A-, B+, B, B-, C+, C, C-, D+, D, D-, E+, E, E-, F, G) :
A Bruxelles le certificat PEB indique la classe énergétique, la présence d'énergies renouvelables, les émissions de CO2 et les consommations d'énergie primaire par poste : chauffage, refroidissement, eau chaude sanitaire et auxiliaires (ventilation, régulation ...).
On se pose les bonnes questions lors de la visite de notre futur logement.
Il existe de plus en plus d’habitats alternatifs : minimalistes, en communauté… On peut regarder les avantages et inconvénients de toutes ces options.
Exemple de différents habitats léger en Wallonie (source)
Roulottes, yourtes, tiny house… il existe différents types d’habitats léger. Mais pourquoi opter pour ce type d’habitat ? Revenir à l’essentiel, diminuer son empreinte carbone et participer à la résolution de la crise du logement… tout un programme !
> Lire aussi : L'habitat léger est-il légal en Belgique ?
Envie d’habiter en groupe en ayant à la fois des espaces privés et des espaces collectifs où créer de belles histoires ? On peut opter pour l’habitat partagé. Un certain nombre de Belges ont déjà franchi le pas ! On découvre ensemble les points positifs et négatifs de ce type d’habitats dans l’article « L’habitat groupé, une forme de résilience ? ».
Une colocation peut également être une bonne option si on veut expérimenter la vie en communauté à fond. Moins d’investissement budgétaire dans la maison et plus de partage. La colocation a même désormais acquis un statut spécifique lors des contrats de signature de bail. On vous invite à aller voir sur le site de Test Achats pour toutes les questions d’ordre administratif.
> Lire aussi : Astuces pour vivre en coloc de manière écolo
[1] Bolon, I., Cantoreggi, N., Simos, J., & de Castañeda, R. R. (2019). « Espaces verts et forêts en ville: bénéfices et risques pour la santé humaine selon l’approche «Une seule santé»(One Health) ».
[2] Habiter à proximité d’espaces verts permettrait même d’allonger sa durée de vie « Inequalities in urban greenness and epigenetic aging: Different associations by race and neighborhood socioeconomic status” Kim, K., et al. (2023)
[3] « Changements observés » sur le site Climat.be
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