Pour préparer sa maison à l’hiver, voici 8 conseils tout simples qui permettent de faire des économies d’énergie.
L’hiver est de retour. Par ce froid, on rallume le chauffage. C’est le moment de suivre quelques conseils simples et faciles pour faire des économies d’énergie, tout en gardant son confort. D’autant que de bons gestes permettent aussi de sécuriser la maison et de réduire directement la facture d’énergie. Et sur de petits aménagements, on peut amortir le coût dès le premier hiver ou en quelques saisons.
Sommaire :
1. Faire entretenir la chaudière
2. Installer un thermostat d’ambiance
6. Faire certains petits travaux d’isolation
Économiser le chauffage : 8 conseils pour préparer l'hiver - Infographie : écoconso [CC-BY-NC-ND]
(cliquer pour agrandir)
Quoi de plus désagréable qu’un chauffage en panne en plein hiver ? Pour limiter les risques, on fait bien entretenir sa chaudière. C’est d’ailleurs une obligation légale pour les chaudières d’une puissance supérieure à 20 kW :
Un entretien régulier permet aussi de diminuer la consommation de combustible de 5% et d’augmenter la sécurité.
> Plus d’info sur l’entretien de la chaudière
Si on se chauffe au gaz, on est peut-être concerné par le changement de type de gaz pour une partie de la Belgique. On profite alors de l’entretien de la chaudière pour vérifier que les différents appareils fonctionnant au gaz (chaudière, chauffe-eau, convecteur, poêle, cuisinière…) sont bien réglés pour utiliser du gaz riche.
Fini la tournée de réglage des vannes des radiateurs quand on a froid ou quand on s’en va ! Le thermostat permet de régler directement la température. Il garantit une température agréable avec un minimum de consommation et de manipulation, pour autant qu’on l’utilise correctement (voir conseils ci-dessous).
Si on a sa propre chaudière mais pas de thermostat, on a tout intérêt à en installer un !
Manuel, programmable, sans fil ou intelligent, il existe plusieurs modèles de thermostat. On le choisit en fonction des contraintes de l’espace à chauffer, de ses besoins et de son budget.
> Lire : Quel thermostat choisir ?
Même s’il ne tourne que cinq à six mois par an, le chauffage consomme 65 à 70 % de l’énergie dans un logement en moyenne. C’est plus que tous les autres usages réunis (eau chaude, cuisson, électros et éclairage).
Si on a un thermostat et des vannes thermostatiques, on peut régler assez précisément la température des pièces et programmer les heures de démarrage et d’arrêt du chauffage. Encore faut-il bien comprendre son fonctionnement pour un chauffage efficace cet hiver. Allez hop, on révise et on le programme correctement.
Le thermostat est le chef d’orchestre du système de chauffage. Il se base sur la température de la pièce dans laquelle il est installé (souvent le salon) pour commander la chaudière. Si la température de la pièce est inférieure à la température souhaitée (température de consigne), le thermostat commande l’allumage de la chaudière. Une fois la température atteinte, la chaudière arrête de chauffer.
Côté température, on chauffe plutôt :
Adapter ainsi la température permet d'économiser facilement 10 à 25% de chauffage. Avec une facture de 1000€/an, le gain est de 100 à 250 € par an !
Grâce au thermostat, on peut choisir facilement ces températures « de consigne ». Avec tous les thermostats (sauf le manuel), on peut aussi programmer les heures auxquelles chauffer à quelle température. Mais le fonctionnement varie selon le modèle.
> Lire Comment régler le thermostat ?
Les vannes thermostatiques permettent de limiter la température de chaque pièce.
Leurs numéros qui correspondent à des températures maximales, auxquelles l’eau chaude ne rentre plus dans le radiateur :
Bref :
> Lire Comment bien utiliser les vannes des radiateurs ?
Que faire si les vannes thermostatiques ne fonctionnent pas correctement ?
Le radiateur chauffe quelle que soit la position de la vanne ? Ou, au contraire, ne chauffe plus tout ? On vérifie que le pointeau n’est pas coincé : on enlève la tête de la vanne et on fait aller le pointeau d’avant en arrière avec un pince ou on tape dessus avec un petit marteau.
Un bon feu de bois peut servir de chauffage principal ou d’appoint. Pour qu’il soit efficace, écologique et sain, il faut utiliser un appareil dont le rendement est supérieur à 80%. On oublie le feu ouvert : c’est joli mais extrêmement polluant, notamment avec une production importante de particules fines nocives à l’intérieur du logement.
On ne brûle que du bois bien sec (au moins deux ans à l’air sous abri). Sinon, le rendement sera moins bon et le feu émettra des polluants (imbrûlés, furanes (dioxines), suies…). On veille donc à disposer d’un endroit pour stocker le bois. Idéalement, on aménage aussi un petit coin près du feu où placer les prochaines bûches à brûler. Cela leur permet de terminer leur séchage à l’intérieur.
> Lire tous nos conseils pour faire un feu efficace dans son poêle à bois.
Pour que les radiateurs diffusent bien la chaleur, ils doivent être purgés, dégagés et sans poussière. Avant l’hiver, on leur offre donc un bon nettoyage. On en profite pour installer des panneaux réflecteurs pour encore plus d’efficacité.
On fait sortir l’air qui s’est introduit dans le circuit de chauffage et empêche éventuellement l’eau de bien circuler dans les radiateurs.
Pour bien diffuser la chaleur, il faut dégager les radiateurs. On évite de placer des meubles juste devant ou de faire sécher du linge dessus. Pour le linge, on le fait plutôt sécher juste à côté du radiateur ou on pend une corde à linge au-dessus. Les vêtements sécheront aussi vite mais sans gaspiller d’énergie.
Mine de rien, la poussière réduit un peu la diffusion de la chaleur par les radiateurs. On aspire donc soigneusement les radiateurs quand on fait le ménage. Et on passe de temps à autre le « plumeau » derrière le radiateur et entre les alvéoles des anciens modèles.
Quand un radiateur est placé contre un mur non isolé, une partie de la chaleur va passer à travers ce mur. Évidemment, l’idéal est de bien isoler le logement. Mais si on est locataire ou qu’on n’a pas le budget, on peut réduire le gaspillage d’énergie en plaçant un panneau réflecteur derrière le radiateur. Il est composé d’une couche en aluminium et d’une fine couche d’isolant. Il ramène une partie de la chaleur vers la pièce, ce qui améliore le confort. Le coût du réflecteur (5€/m²) est amorti en un hiver.
Le moindre courant d’air donne une désagréable sensation de froid, même lorsque la pièce est bien chauffée. Pour compenser, on a tendance à augmenter la température du chauffage. Pour améliorer le confort sans consommer plus, on traque les courants d’air. Le gain est de 10 à 45€ par ouverture colmatée, selon Homegrade.
Quelques endroits sont propices aux courants d’air. On veille à bien isoler :
Si de l’air froid passe sous la porte, on place un boudin de porte. On peut le fabriquer soi-même ou en acheter un tout fait.
Le boudin le plus efficace est celui « à double bourrelet ». Il a l’avantage d’avoir une partie qui se glisse sous la porte et la suit. Fini de devoir repousser le boudin à chaque fermeture.
On peut facilement poser des joints autocollants sur le dormant des fenêtres. Ils s’écrasent lorsque la fenêtre est fermée et coupent les courants d’air. Attention, il faut toujours pouvoir ouvrir les fenêtres pour aérer la maison.
Le soir, d’épais rideaux coupent le froid provenant des vitrages, même performants. Ils ajoutent aussi une sensation de chaleur.
Attention, si un radiateur est placé sous la fenêtre, on ne laisse jamais pendre les rideaux devant. Ils canaliseraient toute la chaleur vers la fenêtre au lieu de la laisser se diffuser vers la pièce. On veille à ce que les rideaux aient la bonne longueur. À défaut, on les glisse derrière le radiateur.
Bien sûr, l’idéal est de renforcer l’isolation du logement dans son ensemble. Mais cela représente un budget conséquent et des choix qui doivent être mûrement réfléchis. En revanche, on peut réaliser quelques interventions faciles et bon marché avant l’hiver.
Les tuyaux d’eau chaude qui traversent des pièces non chauffées agissent comme des petits radiateurs en perdant de la chaleur. Pour un tuyau d’un pouce avec de l’eau à 70°C, la perte équivaut à une ampoule de 60W tous les mètres ! Pour 5 m de tuyaux cela représente une perte de 50 €/an.
On peut facilement résoudre le problème : il suffit d’emballer les tuyaux avec un manchon en mousse. Il en existe de différents diamètres et de différentes épaisseurs. Il faut que la mousse entoure au plus près le tuyau et on choisit une épaisseur au moins équivalente au diamètre du tuyau.
Le plafond de la cave et le plancher du grenier (s’il n’est pas aménagé) sont des surfaces froides qu’on gagne à isoler :
Pertes de chaleur d'une maison d'avant 1974 non isolée.
Source : Guide "Isoler sa maison", ADEME
Heureusement, c’est facile d’isoler ces endroits car une finition n’est pas nécessaire et ils sont accessibles (pas besoin de démonter quoi que ce soit).
En hiver, on calfeutre tout et on craint les courants d’air. Résultat : la maison regorge d’humidité (risques de moisissures, prolifération des acariens), de mauvaises odeurs et de polluants intérieurs que l’on respire.
On adopte donc le réflexe d’ouvrir grand les fenêtres, deux fois par jour, pendant 10 minutes, en créant un courant d’air. Cela permet de renouveler l’air et d’évacuer une grande partie des polluants intérieurs.
Aérer va faire rentrer de l’air plus sec que l’air intérieur. Or, l’air sec demande moins d’énergie pour être chauffé. Double bénéfice !
Idéalement, on ouvre les fenêtres avant de chauffer, le matin et le soir. Mais on n’hésite pas à aérer même si la maison est déjà chaude. En 10 minutes, les murs n’ont pas le temps de se refroidir. On pense juste à couper le chauffage.
> Lire aussi 8 conseils pour vivre dans une maison saine
Si on reçoit des écochèques, on peut les utiliser pour économiser l’énergie ! On les utilise pour payer un thermostat d’ambiance, des vannes thermostatiques, l’entretien de la chaudière, de l’isolant, des panneaux réflecteurs…
On évite d’attendre que la cuve à mazout ou les réserves de bois (bûches ou pellets) soient vides. En s’y prenant à l’avance, on peut réaliser de belles économies, par exemple en participant à un achat groupé Test-achats, Groupasol… organisent des achats groupés de mazout et de bois, mais aussi de gaz et d’électricité dans le cas de Wikipower.
On n’hésite pas à renforcer le côté « cocooning » de sa maison. La sensation de chaleur est aussi faite de petites choses parfois subjectives : la couleur des murs, la luminosité de la pièce, la présence de rideaux, un tapis sous les pieds plutôt que du carrelage…
D’ailleurs, si on passe la soirée dans son canapé à regarder un film, il est beaucoup plus confortable de se glisser sous un plaid que de pousser le chauffage et d’attendre 30 minutes que l’air se réchauffe. Et c’est aussi beaucoup plus économique !
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