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Abonnez-vous ici >La Belgique est mal classée en matière de politique climatique et énergétique. Et risque de manquer manquer son objectif pour 2020.
La Belgique est au top avec le ballon rond. Mais plutôt mauvaise élève en matière de politique climatique et énergétique. C’est ce qui ressort du classement européen de Climate Action Network Europe, une coalition d'associations parmi lesquelles Inter-Environnement Wallonie, Greenpeace, le CNCD et le WWF. Le plat-pays est assez mal positionné : 16e sur 28.
La première place du classement est laissée vide car aucun pays n’en fait assez pour lutter contre le réchauffement climatique. Sinon, c’est la Suède qui est la mieux classée (77%), suivie par le Portugal (66%), la France (65%), la Hollande (58%) et le Luxembourg (56%). Tous les autres pays obtiennent moins de 50%, dont la Belgique qui récolte un maigre 35%.
La Belgique va probablement manquer son but de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre pour 2020 (diminution de 15% par rapport à 1990). Après avoir baissé, ces émissions ont à nouveau augmenté depuis 2014, principalement dans les secteurs du transport et du bâtiment.[1]
La Belgique va aussi avoir des difficultés à atteindre 13% d'énergies renouvelables en 2020 : elle n’en compte actuellement que 8,7%.
On n'est pas des petits joueurs. On ne va pas attendre que les politiques bougent pour s’y mettre et pousser la Belgique à grimper dans le classement. En tant que consommateur on peut agir à son niveau, au quotidien.
Mobilité et transport
- Pour les trajets domicile-travail, on prend les transports en commun, on combine lé vélo ou la micro-mobilité et les transports en commun, ou on pratique l’autopartage ou le covoiturage ;
- Pour les trajets courts, on délaisse la voiture pour marcher ou utiliser le vélo ou le vélo électrique ;
- Si on doit vraiment prendre sa voiture, on adopte nos 10 conseils pour éco-conduire ;
- On essaie de télé-travailler un ou plusieurs jours par semaine, en fonction des circonstances et de son logement.
- On réserve l’avion aux voyages très longue distance et pour un long séjour. Et on compense les émissions de son vol ;
> Lire aussi 1, 2, 3, J'adopte la mobilité douce !
Habitat
Le chauffage est le principal poste de consommation d’énergie.
Ces gestes permettent de facilement de réduire sa consommation d’électricité de 20%.
Alimentation
On l’oublie souvent mais l’alimentation représente un tiers de notre empreinte carbone.
- Manger bio (ça ne coûte pas nécessairement plus cher) local et de saison, privilégier le vrac ;
- Boire l’eau du robinet fait diminuer également les émissions de CO2 : nul besoin de prendre sa voiture pour faire les courses et pas d’emballages à transporter et à recycler.
Ensuite, ce sera à la Belgique de s’y mettre. Avec quatre gouvernements responsables de la politique climatique, il n'y a pas de stratégie cohérente pour réduire les émissions.
Au niveau Européen, la Belgique a enfin soutenu une plus grande ambition pour une stratégie à long terme compatible avec l’Accord de Paris.[2]
Dans le même ordre d’idées, une coalition d’acteurs, dont des investisseurs institutionnels, représentant 21000 milliards d’euros d’actifs, demandent aux dirigeants européens d’accélérer les passages vers une économie bas carbone.[3]
Mais la Belgique elle-même doit mettre en avant une vision claire sur la façon de se diriger vers une société bas carbone d'ici 2050 au plus tard.
Elle doit aussi jouer son rôle sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Elle devrait notamment convenir d'un plan d'action énergétique cohérent et mettre en œuvre la sortie du nucléaire, décidée en 2003.