Les GAFAM - Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft - sont 5 géants du net omniprésents dans notre vie numérique. Que ce soit pour envoyer un mail, trouver son chemin, utiliser son smartphone, chercher une information sur lnternet ou acheter un produit en ligne, tout ou presque nous dirige vers ces entreprises.
Pourquoi ? Tout simplement parce que nombre de ces services sont gratuits, performants et faciles à utiliser, surtout quand on y accède avec un seul compte.
En contrepartie, on donne accès à une grande quantité de données personnelles, qui serviront notamment à nous envoyer de la pub ciblée.
Heureusement il existe des alternatives et des réglages qui nous rendent un peu moins dépendants des GAFAM. Voici 9 conseils pour se passer de Google, Amazon et compagnie :
Sommaire :
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Plutôt que Gmail ou Outlook (ancien Hotmail), on utilise par exemple :
Certaines de ces alternatives sont gratuites, d’autres payantes ou payantes au-delà d’un certain quota.
Vous avez peut-être déjà eu la désagréable surprise de recevoir des publicités ciblées dans votre boîte mail ? Cela peut avoir plusieurs sources (spams, adresse laissée sur un site qui en profite pour vous inonder de messages …). Mais cela peut aussi être lié aux services Google, en fonction de vos préférences de ciblage publicitaire et de votre localisation. Précédemment, Google lisait tous nos mails[1] pour cibler les publicités mais il a arrêté cette pratique suite aux protestations des utilisateurs.
Avec une messagerie alternative, pas de publicité de genre et pas de screening des messages par un géant du web non plus.
On utilise beaucoup de services en ligne bien pratiques pour créer des formulaires, faire une visioconférence, partager un agenda… On peut se tourner plutôt vers les outils libres proposés par Framasoft :
On peut aussi :
Plus difficile : utiliser Linux plutôt que Windows. Cela permet également de prolonger la vie de matériel qui n’est plus assez costaud pour supporter les exigences en ressources de Windows mais peut demander plus de « chipotage » pour installer certains périphériques.
> Lire aussi : Dégooglisons Internet : pour un web libre, éthique, décentralisé et solidaire
Une grosse part des revenus de Google (plus de 80%) et de Facebook (plus de 98%) proviennent de la pub.[2] C’est dire à quel point nos données ont de la valeur : elles permettent de cibler ces publicités et les annonceurs sont prêts à payer pour toucher leur cible.
Mais ces publicités c’est une pollution à de multiples égards, que ce soit sonore dans le cas des vidéos, visuel pour les bandeaux de toutes sortes sur les sites web, messages dans les boîtes mails… Cela consomme beaucoup de données – et donc d’énergie – et impacte la rapidité d’affichage des sites.
Des bloqueurs comme AdBlock ou uBlock Origin aident à filtrer une partie de ces publicités et peuvent être facilement désactivés sur les sites de son choix, qui ont besoin des revenus publicitaires pour continuer à vivre.
Beaucoup de sites proposent de créer un compte pour accéder à du contenu personnalisé. Au bout d’un moment, cela fait beaucoup de mots de passe à retenir ou à enregistrer quelque part… Il est donc tentant de se connecter en un clic avec Facebook ou Google.
C’est effectivement plus facile mais on augmente sa dépendance à ces plateformes. À la place, on peut utiliser simplement une adresse email (qui n’est pas liée à un grand groupe) et un mot de passe à la place.
Les moteurs de recherche les plus utilisés sont Google et Bing (propriété de Microsoft).
Des alternatives basées sur ces deux moteurs offrent plus de confidentialité car ils ne traquent pas notre navigation. Certains profitent des revenus générés par l’affichage de publicités lors des recherches pour financer des projets durables ou des associations.
Par exemple :
> Lire en détails : Quels moteurs de recherche alternatifs utiliser sur le web ?
Beaucoup d’applications utilisent le GPS pour pouvoir donner des informations plus pertinentes. Mais il ne faut pas pour autant laisser le GPS allumé en permanence. Non seulement cela consomme pour rien mais surtout, cela permet à Google et Apple de nous traquer.
Cela vous est peut-être déjà arrivé : vous prenez une photo et Google vous propose de la publier sur Google maps, en lien avec un lieu connu proche de votre position, pour enrichir l’expérience des autres internautes.
Quand on n’a pas besoin du GPS, on le désactive. On évite ainsi que l’appareil enregistre l’historique de ses positions et déplacements.
Amazon a l’avantage de quasi tout rassembler en un endroit. Mais il n’est pas incontournable.
De nombreux magasins physiques proposent aussi la vente en ligne avec livraison à domicile. De même que des artisans et des petits commerces, qui n’ont parfois pas de même pas de magasin physique. Leur boutique en ligne et leur unique vitrine.
Et l’on est parfois surpris d’être livré plus rapidement encore qu’avec Amazon !
> Voir nos conseils pour concilier achats en ligne et environnement.
Facebook, Instagram (propriété de Facebook), Youtube (qui appartient à Google), Messenger (Facebook), Linkedin (Microsoft)… À des niveaux différents, ces réseaux sociaux récoltent une quantité considérable d’informations sur nous, avec notre complicité puisqu’on les fournit librement et, parfois, sans aucune limite.
Ils sont aussi un excellent terrain de jeu où les publicitaires peuvent nous matraquer de publicités personnalisées.
Et l’on n’oublie pas que tout ce que l’on publie sur le net reste sur le net. Mieux vaut y réfléchir à deux fois avant de poster des photos d’une soirée trop arrosée ou une opinion qui pourrait nous nuire par la suite.
Toujours à la recherche de facilité, on peut être tenté d’utiliser les assistants vocaux : au lieu de taper une requête dans un moteur de recherche ou d’appuyer sur une commande, on donne une instruction orale telle que « donne-moi la météo à Bruxelles », « éteins les lumières », « indique-moi la pharmacie la plus proche »…
L’assistant vocal ne se limite pas au smartphone ou à l’ordinateur : il peut prendre la forme d’un petit boîtier qu’on installe au salon et qui promet de faciliter la vie.
Pratique mais terriblement intrusif quand on sait que des assistants vocaux (Siri de Apple, OK Google, Alexa d’Amazon) peuvent s'activer et enregistrer des conversations même lorsqu’ils ne sont pas sollicités (l'appareil croit reconnaître un mot clé d'activation).[3]
Google permet de réaliser facilement un check-up de confidentialité : notre activité sur le web et les applications mobiles, l’historique des positions, l’historique youtube…
On prend le temps de consulter les données et de régler les paramètres selon ses souhaits.
[1] Plus d’infos sur Le journal du geek.
[3] Voir à ce sujet "A votre écoute" Le livre blanc de la CNIL sur les assistants vocaux, septembre 2020.