Manger bio, local et de saison permet d’économiser 80 kg de CO2 par personne et par an. Un bon réflexe pour préserver le climat et mieux se nourrir.
Un quart de notre empreinte carbone est dû à l’alimentation.[1] Pour économiser l’équivalent d’environ 80 kg de CO2 par personne et par an, on adopte ce réflexe : avoir un potager et/ou acheter de la nourriture bio, locale et de saison.
L’agriculture émet du CO2 mais aussi d’autres gaz à effet de serre :
Gaz à effet de serre |
Sources d’émission |
CO2 |
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CH4 |
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N2O |
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Gaz réfrigérants (HFC) |
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On est habitué à trouver un tas de produits alimentaires à prix imbattable au supermarché. Mais lorsqu’on s’intéresse à sa santé et à l’environnement, on s’aperçoit que le « bon marché » cache des coûts démesurés pour la société.
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Local, de saison |
Importée d’Espagne |
Faiblement hors saison |
Fortement hors saison |
Réfrigéré |
Congelé |
Carotte |
0,0728 |
+ 0,154 |
+ 0,616 |
+ 2,449 |
+ 0,282 |
+0,832 |
Carotte bio |
0,0604 |
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Tomate |
0,168 |
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Tomate bio |
0,202 |
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Pomme |
0,0675 |
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Pomme bio |
0,11 |
Kg éq CO2 par kg de produit, d’après le calculateur « Bon pour le climat »
Cultiver un potager. C'est la meilleure manière de mesurer le travail que représente la production de nourriture et d'apprendre aux enfants que les légumes ne poussent pas dans les magasins. On préférera des graines bio et on évitera bien entendu tout engrais de synthèse et tout pesticide.
On peut aussi acheter directement ses fruits et légumes à un maraîcher, cela permet de diminuer les intermédiares, le transport, le stockage, ce sont les circuits courts !
En supermarché on regarde les étiquettes, la provenance est toujours indiquée.
L’idéal est d’acheter :
Biogarantie propose un label "Made in Belgium". Il indique que le l'ingrédient primaire (celui qui représente minimum 50% du produit) est produit en Belgique.
Pour les produits exotiques (café, thé, cacao, noix de coco…), qui viennent forcément de loin, on privilégie les produits issus du commerce équitable.
On peut varier les circuits de distribution pour trouver la solution qui convient le mieux, il n’y a pas que le supermarché !
Pour que producteurs et consommateurs puissent construire ensemble d’autres réseaux de distribution, mieux se connaître et favoriser des méthodes de culture plus durables, diverses initiatives se sont développées.
Les pouvoirs publics développent des stratégies en alimentation durable en Wallonie et à Bruxelles. Les marchés publics constituent un levier d'action important. Trop souvent le prix est le critère principal, empêchant des opérateurs de proposer des produits qui peuvent coûter plus cher sans atteindre des prix démesurés pour autant. Là aussi il faut rendre à l'alimentation sa juste place dans les dépenses et sortir de la logique du moins cher à tout prix.
[1] Les chiffres cités dans cet article sont issus d’études françaises car il n’y a pas d’études aussi précises au niveau belge. En particulier « L’empreinte énergétique et carbone de l’alimentation en France », BARBIER et Al., janvier 2019.