La rotation des cultures au potager demande un peu d'organisation : choisir les plantes, les alterner… On s’y met étape par étape.
Étape 1 : Choisir les plantes à cultiver
Étape 2 : Déterminer les groupes de plantes
Étape 3 : Établir le plan de rotation
Étape 4 : Planter puis alterner
Exemples de plans de culture sur 4 ans et sur 6 ans
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Qu’on ait un potager en ligne ou en carré, la rotation des cultures doit respecter des règles précises. Le cycle de l’alternance dépend de ce qu’on y cultive. Idéalement, on ne replante une même espèce de légume au même endroit que tous les 3 à 6 ans.
La rotation des cultures demande un peu d’organisation. Il faut y penser avant d’effectuer le moindre semis. C’est le seul moyen d’obtenir un sol équilibré, bien structuré et de se passer de pesticides.
Découvrez tous les avantages de la rotation des cultures.
Voici les quelques étapes à respecter. L’idéal est de réaliser un plan à suivre au fil des ans une fois qu’on a choisi et regroupé les plantes à cultiver.
Le choix des plantes détermine les récoltes pour les mois à venir. Qu’on préfère semer ou repiquer, on doit choisir avant de réaliser la toute première plantation.
À côté de ses besoins et de ses envies, on pense aussi aux plantes « améliorantes » qui apportent des éléments nutritifs aux cultures. Comme les plantes de la famille de Fabacées et les engrais verts (trèfle, moutarde, sainfoin…) qui enrichissent le sol en azote. On pense aussi aux associations bénéfiques entre les plantes.
Une fois les espèces de plantes choisies, il faut les séparer en différents groupes. Un groupe réunit souvent des plantes qui possèdent les mêmes caractéristiques : leur type, leurs besoins nutritifs, leur sensibilité aux maladies et aux ravageurs ou encore si elles se laissent facilement envahir par les « mauvaises » herbes ou pas. L’essentiel est d’alterner, sur une même parcelle, des groupes de plantes aux caractéristiques différentes.
On regroupe les plantes en fonction de leur type : à feuilles, à graines, à racines, à fruits.
Les avantages :
On distingue :
La rotation des cultures limite l’envahissement des nuisibles. Si on change régulièrement les groupes sensibles de place, on rompt le cycle des ravageurs et des maladies du sol et on les empêche ainsi de se développer.
Il existe des cultures sensibles :
Et des cultures non sensibles : chicorée (frisée, rouge, scarole, pain de sucre), laitue, mâche…
Une rotation sur 4 ans suffit généralement à contenir les indésirables. Sauf pour la hernie du chou et le nématode de la carotte, pour lesquelles une rotation plus longue est nécessaire.
Certaines plantes sont « salissantes » : elles favorisent le développement des « mauvaises » herbes. C’est le cas de la carotte, de l’oignon et de l’épinard.
Il existe aussi des plantes « nettoyantes » qui empêchent l’invasion. Par exemple, la pomme de terre et la betterave.
Alterner ces deux types de cultures est intéressant pour limiter naturellement les adventices.
Une fois les groupes établis, on construit son plan. On indique l’emplacement des plantes les unes par rapport aux autres. Chaque groupe occupe une parcelle. D’année en année, le groupe d’une parcelle migre chez son voisin. Après plusieurs années, les cultures reviennent à leur parcelle de départ. Cela permet de varier les types de plantes au sein d’une même parcelle.
On dessine le premier plan bien avant la plantation. Il doit être réfléchi pour se faciliter le travail.
Qu’on travaille en lignes ou en carrés, il faut compter autant de parcelles que de groupes. Par exemple, quatre groupes demandent une rotation sur quatre ans, et donc quatre parcelles différentes.
Quelle que soit la disposition du potager, le plan doit tenir compte des associations de cultures. On rapproche les plantes amies. On éloigne les ennemies.
Il est important que les groupes de plantes se succèdent sur une même parcelle. Sur son plan, on indique quel groupe précède et suit la culture d’une parcelle. Certaines parcelles peuvent accueillir plusieurs cultures sur une saison. D’autres doivent attendre l’année suivante.
Le cycle de base :
Dans le cycle, on peut aussi intégrer des plantes nettoyantes ou des cultures particulières. On peut, par exemple, consacrer une parcelle aux légumes de la famille brassicacées (choux, brocolis, radis…).
Ce cycle reste une base. On le modifiera selon ses plantations et ses expériences.
Les plantes pérennes ou qui se cultivent plusieurs années au même endroit n’entrent pas dans la rotation des cultures. On réserve les bordures du potager aux fraisiers, aux artichauts, à la rhubarbe, à certaines plantes aromatiques et certaines fleurs utiles.
On se met à la pratique. On commence par fertiliser les parcelles en fonction des groupes et de leurs besoins. Il reste à planter puis entretenir les cultures selon leurs besoins. Et suivre son plan de culture.
La rotation dure 4 ans et comporte 4 parcelles.
On suit le cycle de base :
Les pommes de terre constituent un groupe à part entière. Elles permettent de nettoyer le sol avant de recommencer le cycle de culture.
Ici, le plan donne en exemple un potager en carré mais il s'adape tout à fait à un potager en lignes.
La rotation suit le cycle de base. La durée de six ans implique six parcelles. C’est suffisant pour diminuer les risques de propagation des maladies résistantes. Si on le souhaite, on peut donc cultiver un groupe sensible à la hernie du chou (choux et radis) et un autre qui sera plus sujet au nématode de la carotte (carottes dans le groupe des légumes racines).
On peut aussi remplacer le groupe sensible à la hernie du chou par des plantes peu gourmandes en nutriments (mâche, ail, échalote, oignon). On les cultive alors après les légumes racines.
Ici, le plan donne en exemple un potager en lignes mais il s'adape tout à fait à un potager en carrés.