Qu’est-ce que ce petit sigle hexagonal sur les produits d’entretien ? Il s’agit d’Ecogarantie, un label écologique belge. Explications.
Des matières premières végétales (parfois bio), une démarche écologique, des plus-values sociales, des garanties pour la santé humaine et le bien-être animal, voilà quelques aspects importants du label Ecogarantie. On l’analyse plus en détail.
> Lire aussi : À quels labels reconnaît-on un produit d’entretien écologique ?
Il s’agit d’un label plus exigeant que de nombreux autres labels qui s’appliquent aux produits d’entretien. Par contre, il est moins répandu : on le trouve surtout sur des produits de nettoyage vendus en magasin bio.
Les valeurs véhiculées par le label sont le respect de l’environnement, de la santé et de normes sociales.
Les produits d’entretien doivent avoir une empreinte écologique réduite. Une importance particulière est apportée aux ingrédients : ils doivent être d’origine naturelle (exit les composants toxiques ou issus de la pétrochimie) et traçables tout au long de la chaîne de production (jusqu’à la fin de vie).
Le label Ecogarantie est présent sur divers produits d’entretiens : nettoyants pour surface dure (produit multi-usage, nettoyant pour sanitaires), lessive, détartrants, produits pour la vaisselle …
Il peut aussi être appliqué sur des produits cosmétiques.
> Voir les critères pour les cosmétiques et produits d’hygiène.
Enfin, Ecogarantie labellise aussi des désodorisants (parfums d’ambiance, bougies et encens) et des sels marins (sel de cuisine ou sel de bain).
Ce label contient :
Les exigences du cahier des charges couvrent tout le cycle de vie du produit.
Le cahier des charges du label Ecogarantie comprend de nombreuses listes exhaustives qui précisent :
Cela concerne autant les matières premières que les produits finis.
Les principaux critères du label Ecogarantie sont détaillés ci-dessous.
Le label garantit :
Le label autorise quelques ingrédients et procédés de fabrication qui ne peuvent être remplacés par des alternatives écologiques[1].
Par contre, il interdit :
Enfin, les produits d’entretien ne peuvent pas être classés comme « dangereux pour l’environnement » et afficher le pictogramme de danger lié (excepté s’ils contiennent des huiles essentielles).
Certains critères sont optionnels (mais il faut satisfaire à un certain nombre d’entre eux pour obtenir la certification Ecogarantie). Parmi ces critères, on trouve :
Les produits d’entretien affichent souvent sur leur étiquette des mentions de danger, liées à leur composition. Pour obtenir le label Ecogarantie, un produit ne peut pas être classé :
Enfin, un produit labellisé ne peut pas contenir de substance classée comme « extrêmement préoccupantes » par la législation européenne[3].
Parmi les critères optionnels, il est recommandé que le produit n’émette pas ou peu d’émissions de COV (composés organiques volatiles)[4].
Le label apporte un certain nombre de garanties quant au respect des normes sociales et des droits humains :
Parmi les critères optionnels, le label recommande de pratiquer des prix équitables. Mais les produits utilisés ne doivent pas pour autant être issus du commerce équitable.
Le label Ecogarantie :
Certains ingrédients nécessitant l’abattage de l’animal restent autorisés : le fiel et le suif de bœuf.
Le référentiel complet est disponible sur le site d’Ecogarantie.
Ecogarantie est un label belge et privé. Il est une initiative de Probila-Unitrab. Les critères du label ont été fixés en collaboration avec des entreprises et des groupements de consommateurs de secteurs différents. Ces normes sont transcrites dans le cahier des charges Ecogarantie. Elles peuvent être modifiées en fonction des progrès de la recherche et du développement.
Oui, il y a un contrôle indépendant. Il est réalisé par des organismes agréés par Probila Unitrab pour la certification de l’agriculture biologique : Tüv Nord Integra, Certisys, Quality Partner.
> Voir la liste des produits sur le site d’Ecogarantie.
[1] Formulé sous forme de liste positive.
[2] C’est-à-dire les SVHC (« Substances of Very High Concern) selon REACH, la législation européenne sur les substances chimiques.
[3] C’est-à-dire les SVHC (« Substances of Very High Concern) selon REACH, la législation européenne sur les substances chimiques.
[4] Les COV sont un ensemble de composés qui ont pour point commun de s’évaporer rapidement à température ambiante. Selon les cas ils peuvent irriter les voies respiratoires, les yeux et la peau, et provoquer des démangeaisons, des maux de tête, de la fatigue, des étourdissements… Voir Santé publique Belgique.