Plafonnage, enduits, lambris, papier peint… Quel revêtement choisir pour recouvrir les murs de sa maison en pleine rénovation ? Tout dépend de l’ambiance que l’on veut apporter à ses pièces de vie. Petit tour d’horizon des différentes possibilités.
Le tableau synthétique, inspiré de la brochure « On refait le mur » vous aidera à faire votre choix :
Comparaison des différents revêtements muraux - Tableau : écoconso [CC-BY-NC-ND]
Le plâtre vient du chauffage du gypse (sulfate hydraté de calcium naturel). Le plâtre a plusieurs avantages : il sèche rapidement, il est réutilisable, souple à travailler, respirant (laisse passer la vapeur d’eau) et ignifuge. Le hic : son écobilan est moins bon que celui des enduits à l'argile ou à la chaux. Le plâtre est naturellement radioactif (émissions de radon). En fonction de son origine, ces émissions seront plus ou moins importantes. Il existe aussi du plâtre naturel sans radon. L'extraction du plâtre naturel se fait parfois dans des zones d'intérêt écologique. Enfin, il existe du plâtre de synthèse, issu de la désulfuration des fumées des centrales électriques au charbon (plâtre « RO » ou « REA »).
Les enduits à l'argile sont constitués d'argile, de sable et de fibres végétales (paille, lin). Ils sont bon marché et assez faciles d’utilisation pour les particuliers. Recyclables et 100% naturels, les enduits à l'argile nécessitent également très peu d'énergie grise : 30 kWh/m³. Ils sont facilement réparables et insensibles aux UV. Ainsi, les couleurs ne s'altèrent pas en vieillissant. Ces enduits sont plus fragiles et sensibles au ruissellement. Ils ne conviennent pas pour les murs éclaboussés (autour de la baignoire...). L’argile participe activement à la régulation de l’humidité relative de l’air, d’où leur intérêt dans une cuisine ou une salle de bain.
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Enduit à l'argile | flickr | |
Enduit imperméable de type « Tadelakt » |
Pour en savoir plus sur l'argile, consulter :
L’énergie grise des enduits à la chaux est élevée : 450 kWh/m³. Le tadelakt est un enduit particulier qui permet un usage en milieu humide. Il est constitué de chaux aérienne de Marrakech, de poudre de marbre, de pigments et d'eau. La mise en œuvre d'un tadelakt est onéreuse et difficile : il s'applique en plusieurs couches. Après serrage, il est poli au savon noir avec un galet. On le réservera plutôt à la salle de bains, pour ses vertus d'imperméabilité et de résistance mécanique.
Attention : un revêtement mural ne remplace jamais une bonne isolation. Mais il existe des enduits « isolants » si on y ajoute du chanvre ou de la paille.
Pour plus d'infos sur la chaux, consulter :
Le lambris de bois est constitué de planches de bois, posées horizontalement, verticalement, en mosaïques... Les possibilités de décoration sont nombreuses.
Afin d'éviter l'émission de polluants (COV, formaldéhyde...) :
Pour plus d'informations concernant le choix et le traitement du bois, consulter :
Le liège et le bambou sont naturellement résistants à l’eau et aux insectes. Le liège est principalement utilisé sous forme de dalles peu épaisses à coller. Souple et agréable au toucher, le liège apporte un confort physiologique important. Le bambou se présente sous la forme de fines lames assemblées, particulièrement résistantes.
Pour le collage, on préfère des colles labellisées à faibles émissions de COV.
Pour la protection, on opte de préférence pour des huiles ou des cires naturelles.
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Lambris en bois | flickr |
Revêtement |
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Revêtement mural en liège | flickr | architecturegeek | CC BY 2.0 |
La plupart des papiers peints vendus sont des « papiers » vinyle. Il s'agit d'une fine couche de PVC collée sur un support papier. Le papier peint « intissé » constitue une alternative plus écologique, car essentiellement constituée de cellulose. Il contient tout de même aussi des fibres polyester et est recouvert d'une couche de PVC. Ce qui pose problème, ce sont surtout les phtalates, des plastifiants utilisés pour assouplir le PVC. Ils font partie des polluants organiques persistants, nocifs pour la santé.
Il existe cependant des papiers de cellulose 100% naturels, constitués de 75% de papier recyclé, 24% de fibres de copeaux de bois de pin naturel et 1% de liants naturels.
Le papier peint traditionnel, à base de fibres cellulosiques uniquement, se fait rare, bien qu’il soit le meilleur marché. En effet, il présente de nombreux inconvénients : contrairement au papier peint vinyle, il ne convient pas aux pièces humides et n'est pas lavable. Il est également plus fragile, d'où une pose plus délicate. Enfin, il est plus sensible à la lumière.
La toile en fibre de verre à peindre est l’un des nombreux produits dérivés de l’industrie du verre. Elle s’adapte aux murs irréguliers. Elle est solide et est relativement facile à poser.