Économiser l'énergie? Une évidence, plus prononcée depuis l'hiver 2022 et le conflit en Ukraine qui a révélé la dépendance énergétique de l'Europe des autres pays du monde. Cette réalité ne dit pourtant pas tout sur la consommation d'énergie. Il existe une part de l'énergie D'une part, on a que l'on appelle couramment l'énergie « grise » ou « cachée » : l'énergie nécessaire à la fabrication, au transport et à l'élimination des matériaux. L'autre part, c'est la consommation directe d'énergie, que l'on peut facilement quantifier à l'aide de compteurs (gaz, mazout, électricité, carburant...) et pour lesquels on reçoit une facture.
Sommaire
Plus que jamais, nous sommes attentifs à faire la chasse au gaspi et à améliorer l'isolation de la maison pour réduire la facture de chauffage ou encore, à choisir une voiture qui consomme moins, à pratiquer l'éco-conduite et à choisir un autre moyen de transport quand cela est possible.
Le calcul de cette énergie grise prend en compte l'analyse du cycle complet de vie du produit : conception, extraction et transport des matières premières, transformation des matières et fabrication du produit, commercialisation, usage et mise en œuvre et enfin, son recyclage éventuel. On calcule ainsi la somme des énergies nécessaires de la conception au recyclage d'un matériau.
A ce jour, peu de constructeurs tiennent compte de ce facteur. Il est pourtant décisif dans la consommation énergétique globale nécessaire à la construction et l'habitation d'une maison. La partie « grise » de l'énergie totale consommée par un bâtiment peut représenter 50% sur 40 ans !
Plus que jamais, nous sommes attentifs à faire la chasse au gaspi et à améliorer l'isolation de la maison pour réduire la facture de chauffage ou encore, à choisir une voiture qui consomme moins, à pratiquer l'éco-conduite et à choisir un autre moyen de transport quand cela est possible.
Le calcul de cette énergie grise prend en compte l'analyse du cycle complet de vie du produit : conception, extraction et transport des matières premières, transformation des matières et fabrication du produit, commercialisation, usage et mise en œuvre et enfin, son recyclage éventuel. On calcule ainsi la somme des énergies nécessaires de la conception au recyclage d'un matériau.
A ce jour, peu de constructeurs tiennent compte de ce facteur. Il est pourtant décisif dans la consommation énergétique globale nécessaire à la construction et l'habitation d'une maison. La partie « grise » de l'énergie totale consommée par un bâtiment peut représenter 50% sur 40 ans !
Voici quelques valeurs comparatives de l'énergie moyenne nécessaire à la fabrication de certains matériaux et éléments de construction. Cette quantité d'énergie nécessaire est exprimée par exemple en kWh (10 kWh = 1 litre de mazout) ou en MJ (1 kWh = 3,6 MJ). Ces chiffres sont issus de bases de données de référence sur les analyses de cycle de vie des produits. Ils sont donnés à titre indicatif. En effet, ils sont susceptibles de varier avec le temps, avec l'évolution des technologies de production, des lieux de fabrication et des lieux d'utilisation.
Le chiffre que l'on obtient permet ainsi de tenir compte de ce facteur dans le choix d'un matériau plus respectueux de l'environnement. L'énergie grise, mesurée en kWh peut être transposée en émission de CO2, gaz à effet de serre.
Un calcul plus complet permet ainsi de montrer qu'il faut autant d'énergie pour construire une maison classique que pour la chauffer pendant 40 ans (2 500 litres de mazout/an). Impressionnant non ? En effet, une maison moyenne a une énergie grise de 700 000 à 1 000 000 de kWh.
Plus un matériau contient d'énergie grise, plus il contribue à la pollution de l'air et à l'épuisement des ressources énergétiques.
Opter pour des matériaux locaux car le transport est souvent l'un des facteurs les plus impactants dans le cycle de vie d'un objet.
Choisir des matériaux peu ou non transformés. L'importante énergie grise nécessaire pour certains matériaux peut s'expliquer par des procédés de fabrication à des températures très élevées ou des infrastructures industrielles énergivores. La terre, l'argile, le chanvre, le bois, la laine de mouton.... Ce type de matériaux de construction répondent aux exigences modernes de la construction et ont une énergie grise très faible.
Trouver des matériaux de seconde-main sur Opalis
> Lire l'article "Utiliser des matériaux de construction de récupération : Nos bons plans".
Préferer les matériaux labellisés (Nature +, Blauer Engel, Ecolabel européen, FSC, PEFC...).
> Des fiches labels sont disponibles sur le site écoconso
Se renseigner sur les matériaux biosourcés
> Voir le descriptif dans la fiche label "Produit biosourcé".
Prendre en compte l'énergie grise des matériaux de construction, c'est veiller à diminuer notre impact sur l'environnement et reconnaître notre part de responsabilité en tant que consommateurs, sur l'ensemble des consommations énergétiques nécessaires aux activités de production, de transport, de transformation et d'élimination.
Aujourd'hui, rien ne permet aux consommateurs de connaître l'énergie grise des matériaux à l'achat. Un étiquetage mentionnant l'énergie grise ou les émissions de CO2 associées à l'analyse du cycle de vie des produits voit petit à petit le jour. En attendant, il nous est toujours possible d'acheter des matériaux en tenant compte de ce facteur ou de questionner les corps de métiers et les architectes dans ce sens.