Les «Il fait bon» ou les «J'ai froid aux pieds» sont bien courants dans nos conversations. Ils traduisent inconsciemment un sentiment de confort ou d'inconfort thermique. Ces notions font appel à bien plus de facteurs que la seule température de l'air. In fine, nous visons tous le confort thermique, ou le non-inconfort. Celui-ci passe, entre autres, par une maîtrise de la température mais aussi de l'humidité, des mouvements d'air, etc.
Nous échangeons en permanence de la chaleur avec notre environnement pour maintenir le corps à 36,6°C :
Alors que notre premier réflexe est de monter la température du chauffage en cas d'inconfort, le confort thermique peut être amélioré en jouant sur chacun de ces facteurs. Exemple : à températures de l'air égales, le confort sera meilleur avec les pieds sur un tapis que sur un carrelage (moins de perte de chaleur par conduction). Autre exemple, on se réchauffe près d'un poêle à bois en fonte grâce à son rayonnement thermique sans pour autant monter excessivement la température de l'air de la pièce. Le confort est équivalent pour une température moindre.
La température de confort varie en fonction du type d'activité : 15 °C est idéal pour une activité physique intense, 18°C dans une cuisine pour une activité debout, alors qu'un travail de bureau nécessite plutôt 20°C. Aussi, il n'est pas nécessaire de chercher à obtenir la même température dans toutes les pièces d'une maison. On peut par exemple se contenter de 16°C dans une chambre à coucher. L'air frais est même conseillé pour la qualité du sommeil.
Nous sous-estimons l'impact de ce facteur sur notre sensation de confort. Pourtant les parois autour de nous rayonnent et donnent une sensation de chaud ou de froid. Ainsi, des parois froides devront être compensées par un effort de chauffage de l'air pour un confort thermique équivalent. C'est à prendre en considération lors de la conception des parois et de leur finition. Il existe aujourd'hui des systèmes de chauffage par rayonnement des murs qui donnent une agréable sensation de confort thermique pour une température de l'air inférieure. Or, on sait que la réduction d'un seul degré permet une économie de 7% de la facture de chauffage. Pour réussir à augmenter la température superficielle des parois, il faudra simplement les isoler et, de préférence, par l'extérieur. Les rideaux sur les vitrages jouent un rôle similaire.
Entre 35 et 70%, l'humidité relative de l'air ne pose pas de problème. Au-delà de 80%, l'ambiance devient insupportable s'il fait chaud. Une température ambiante plus basse sera tolérée si l'humidité de l'air est dans la partie basse de la fourchette. L'humidité de l'air peut ainsi être stabilisée au sein de la maison, notamment par l'utilisation de matériaux de construction ayant la capacité d'absorber et de restituer une partie de l'humidité de l'air. C'est notamment le cas de l'argile.
La vitesse de l'air accélère la perte de chaleur par convection, créant une sensation de froid par courants d'air. Les mouvements d'air ne sont pas toujours perceptibles. L'étanchéité à l'air de la maison lors de sa conception permettra d'améliorer l'efficacité de l'isolation mais aussi d'éviter les courants d'air désagréables. Cette étanchéité à l'air peut se vérifier à l'aide d'un « Blower test » qui consiste à mettre l'ensemble de la maison en surpression ou dépression et de mesurer l'effort du ventilateur.
Le confort thermique est aussi psychologique.
Si nous souhaitons réaliser des économies d'énergie de chauffage sans perdre de confort, nous pouvons :