Un cafard en vue ? On veut se débarrasser au plus vite de cet insecte. Est-ce possible de lutter contre les cafards au naturel ? Quels insecticides éviter ?
On a vu un insecte brun ramper dans la cuisine… et si c’était un cafard ? Qu’on les appelle « cafards », « blattes » ou encore « cancrelats », on espère à tout prix les éradiquer de la maison.
Les cafards sont une source potentielle de contamination de la nourriture via des pathogènes... mieux vaut donc s’en débarrasser. Mais comment les reconnaitre ? S’agit-il d’une invasion ou d’un insecte isolé ? Que peut-on faire pour les éviter ou les chasser au naturel ? Et les insecticides dans tout ça ? On analyse le cafard sous toutes ses coutures.
> Lire aussi : Se débarrasser des insectes dans la maison naturellement
Sommaire
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Les cafards sont des locataires indésirables à plus d’un niveau.
Autant de raisons de s’attaquer au problème au plus vite.
Les blattes, ou cafards, sont des insectes rampants dont la couleur varie du jaune au brun et dont la taille oscille entre de 2 à 9 cm. L’espèce « Blatella germanica » ou blatte germanique est la plus commune et la plus prolifique dans nos régions. (Rien à voir avec la blatte des jardins qui elle ne se propagera pas dans nos maisons).
Cafard, aussi nommé « blatte » ou encore « cancrelat ».
Les cafards sont omnivores. Ils se nourrissent de pain, pâtes, viande, insectes, animaux morts, produits laitiers, légumes, fruits, excrétions d'hommes et d'animaux, cuir, tissus, cheveux, papier… Ils peuvent survivre 10 à 40 jours sans nourriture (cela dépend de l'humidité ambiante).
Les cafards sont lucifuges, c'est-à-dire qu'ils fuient la lumière. Ils vivent dans des endroits chauds (25°-32°C) et humides (70 %) où ils trouvent de la nourriture.
Ils pénètrent dans les bâtiments soit en volant, soit en se glissant par des fentes étroites ou de petites ouvertures. Une seule femelle ou même une capsule d'œufs cachée dans un emballage suffit pour infester un lieu.
Mieux vaut prévenir que guérir. On essaie donc de recourir à des solutions naturelles tant que c’est possible. Les cafards ont certaines habitudes. Il peut être utile de mieux comprendre leur fonctionnement afin de les éviter (voir plus haut).
Exemple : les cafards ne survivent pas longtemps sans eau[1]. On chasse donc les fuites et l’humidité.
À côté de cela, voici de bons réflexes à adopter.
Catastrophe, les cafards se sont installés. Il faut à tout prix les éliminer.
Même si c’est tentant, on évite au maximum d'écraser les cafards. S’il s’agit de femelles, elles peuvent alors libérer leur oothèque (coque contenant leurs œufs) pour répandre leurs œufs ! On peut plutôt les aspirer. Directement après, on emballe hermétiquement le contenu de l’aspirateur et on le met dans une poubelle extérieure.
Venir à bout d’une infestation de cafards n’est pas une mince affaire : certains cafards développent des résistances aux insecticides utilisés contre eux[3]. Voici quelques exemples de mesures écologiques pour les rebuter.
Attention : la majorité de ces pièges peuvent suffire s’il s’agit du début d’une infestation mais pas si l’invasion bat déjà son plein.
Exemple de piège à glu pour cafards
On évite les pièces où il y a des aliments ainsi que celles où jouent les enfants, ces produits ne sont pas sans risque pour l’être humain.
À gauche : terre de diatomée - À droite : acide borique
L'utilisation d'insecticides est en général déconseillée en raison de leurs impacts nocifs sur la santé et l’environnement. On essaie donc en priorité les méthodes ci-dessus.
Malheureusement, les cafards sont des insectes très résistants et les méthodes peu nocives sont souvent insuffisantes. C’est particulièrement le cas si d’autres appartements ou maisons proches sont également contaminées… Les cafards reviendront tant qu'il reste des foyers d'infestation.
On prend alors des mesures plus drastiques pour combattre les envahisseurs, à base de produits plus incisifs vendus dans le commerce. Attention toutefois à ne les utiliser qu'en dernier recours et en lisant bien la notice, les cafards sont connus pour commencer à résister à ces pesticides.
Certains insecticides sont très nocifs pour les cafards mais également pour l'être humain (mutagènes, tératogènes, cancérigènes...). On les utiliser en dernier recours et avec la plus grande prudence.
[1] Un jeune meurt après 3 jours sans eau ; les adultes quant-à-eux tiennent 20 à 30 jours sans eau mais ne peuvent se reproduire.
[2] « Advances in biological control of the German cockroach, Blattella germanica (L.)” Pan, X. Y., & Zhang, F. (2020).
[3] « California Study Warns of Growing Insecticide Resistance in Cockroaches »
[4] « Diatomaceous Earth for Arthropod Pest Control: Back to the Future » Zeni, V., Baliota, G. V., Benelli, G., Canale, A., & Athanassiou, C. G. (2021).