Le sol est le support nourricier des végétaux. Il est constitué d'éléments minéraux, de matières organiques en voie de décomposition et d'organismes vivants.
C'est un milieu complexe résultant d'un long processus de transformation progressive : l'élaboration de 2,5 cm de couche arable demande de 100 à 2500 ans !
Il existe de nombreux types de sols. Une connaissance du sol est un facteur essentiel pour réussir les cultures et l'aménagement végétal du jardin : choix d'espèces adaptées, d'amendements et d'engrais pour remédier aux carences ou en modifier certaines caractéristiques.
Un sol comporte différentes couches qui sont, de la surface vers le bas : la couverture végétale ; l'humus ou terre végétale (de 5 à 30 cm) ; le sous-sol ou terre minérale (de 50 cm à plusieurs mètres).
Chaque couche peut être composée de 3 catégories de constituants différents :
Elle est composée d'éléments minéraux d'une part et de matières organiques d'autre part.
Appelée « solution du sol », elle se compose d'eau et de substances dissoutes provenant de l'altération des roches, de la décomposition des matières organiques et des apports par l'homme (ex : engrais solubles).
Appelée « atmosphère du sol », elle comprend les mêmes gaz que l'air et des gaz produits par la décomposition de la matière organique.
Ces constituants varient en proportions selon les sols et sont parfois totalement absents. Il existe des sols sans calcaire, d'autres presque dépourvus de matière organique,...
Le sol se caractérise aussi par les organismes vivants qu'il abrite. Nombreux et appartenant à des espèces diverses, ils contribuent à la transformation des matières organiques et à l'élaboration de l'humus. Ils jouent donc un rôle très important pour l'alimentation des plantes. Ils participent aussi à l'ameublissement et à l'aération du sol. En zone tempérée, 1 ha de bonne terre peut contenir 300 millions de petits invertébrés : mille-pattes, insectes, vers... Quant aux micro-organismes, 30 g de terre peuvent abriter 1 million de bactéries de même type, 100.000 champignons unicellulaires,... Sans l'intervention des micro-organismes, l'azote, le phosphore et le soufre ne seraient pas assimilables par les plantes (sauf cas particuliers comme les légumineuses qui sont capables de capter l'azote de l'air, par exemple).
La structure est la façon dont sont associés les constituants du sol. Il est souvent possible de l'améliorer.
Il dépend de la présence dans le sol d'acides et de bases.
L'acidité d'un milieu s'exprime par le pH. Un sol peut être acide, neutre ou basique ; son pH varie entre 4 et 9.
La plupart des sols de jardin sont neutres, c'est-à-dire aux environs de pH 7.
Généralement, les végétaux croissent mieux, pour un type de sol donné, à un pH bien précis.
Lorsque le pH est trop bas (milieu acide), le rendement de la plupart des cultures faiblit : l'activité biologique diminue ; l'assimilation d'azote (N), de phosphore (P), de potassium (K), de magnésium (Mg), et de soufre (S) baisse pouvant entraîner des retards de croissance chez certaines plantes.
Lorsque le pH est trop élevé (milieu basique), c'est l'absorption de fer (Fe), de manganèse (Mn), de bore (B), de cuivre (Cu) et de zinc (Zn) qui diminue et peut conduire à des carences.
Pour connaître les caractéristiques d'un sol, le mieux est de faire procéder à l'analyse d'échantillons de celui-ci.
Voir aussi la fiche-conseil n°39 : « L'analyse du sol du jardin ».
Toutefois une première approche peut s'effectuer en observant la flore qui s'y est installée spontanément.
Voici quelques plantes indigènes caractéristiques du sol sur lequel elles poussent :