Newsletter
Une fois par mois, recevez nos dernières actualités directement dans votre boîte mail.
Abonnez-vous ici >Il est difficile d’éviter de respirer des pesticides. Ils sont présents dans l’air ambiant partout en Wallonie d’après l’étude de l’ISSEP.
On est exposés aux pesticides dans l’air partout en Wallonie. Ce sont les conclusions de l’étude de l'Institut scientifique de service public (ISSEP) qui évalue l’exposition des wallons aux pesticides présents dans l’air et les risques liés à ces produits.[1] Les herbicides et les fongicides sont ceux qu’on retrouve le plus dans l’air ambiant, à l’inverse des insecticides très peu présents.
Et c’est lors des périodes de pulvérisation qu’on détecte le plus de pesticides. Tandis qu’on respire des doses plus intenses au printemps quand on passe beaucoup de temps à l’extérieur. Surtout dans les localités agricoles comme Gembloux, Louvain-la-Neuve, Tinlot, Dour, Oupeye et Charleroi où les concentrations moyennes sur l’année et la diversité des pesticides sont plus élevées.
Selon les conditions d’application et la météo, de 25 à 75% des pesticides appliqués se retrouveraient dans l’air et transportés à plus ou moins longue distance.
Via les aliments traités que l’on mange, lors d’un contact des produits avec la peau ou par l’air que l’on respire… Chacun est exposé aux pesticides par des voies différentes.
Ces substances sont très préoccupantes pour l’environnement et la santé. Surtout pour la santé des publics plus fragiles comme les enfants.
Au vu des quantités détectées, les risques toxiques semblent faibles. Mais d’autres études doivent encore analyser le niveau précis d’exposition des riverains aux pesticides.[2] Il faut aussi tenir compte des sources d’exposition multiples (alimentation, air…), des interactions possibles entre différents pesticides, le lien entre les pesticides dans l’air ambiant et l’asthme, les perturbateurs endocriniens, la maladie de Parkinson…
En attendant, le Gouvernement wallon a approuvé 3 nouvelles mesures pour réduire l’impact des pesticides par les agriculteurs en Wallonie dès 2019 :
Autre bonne nouvelle, on ne pourra plus acheter d’herbicides totaux comme le Roundup dès décembre 2018. Une excellente mesure car la situation actuelle est contradictoire : si la vente est encore autorisée aujourd’hui, l’utilisation est interdite… La même interdiction suivra pour les herbicides sélectifs, destinés à lutter contre une plante ciblée.
On peut jardiner de façon écologique et se passer des pesticides sur son propre terrain grâce à quelques gestes simples. On peut aussi se concocter des petites recettes faciles et trouver une solution à chaque souci de jardinier :
On ne peut malheureusement pas si facilement éviter les pulvérisations des professionnels voisins qui traitent leurs champs, cultures, vergers, etc. Si on soupçonne que leurs pesticides dérivent dans son jardin, on en parle d’abord avec la personne responsable. Le mieux reste toujours de trouver un accord à l’amiable. On peut aussi contacter l’Afsca si on s’interroge par rapport aux pesticides dans l’alimentation. En dernier recours, le SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne Alimentaire et Environnement[3] indique qu’on peut introduire une plainte auprès :
On pense aussi à prendre des photos de la pulvérisation ou des dégâts chez soi (décoloration du gazon, de la haie ou d’autres plantes causée par un herbicide…).
[1] Pendant un an, les scientifiques de l’ISSeP ont analysés 46 pesticides pour professionnels ou amateurs dans l’air ambiant de 12 localités : Waimes, Habay, Charleroi, Liège, Gembloux, Louvain-la-Neuve, Dour, Tinlot, Oupeye, Marche-en-Famenne, Mons et Profondeville. L’organisme d’intérêt public a réalisé l’étude Expopesten à la demande du cabinet du Ministre de l’Environnement, de la Transition écologique, de l’Aménagement du territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings afin de collecter des données sur l’exposition des riverains aux pesticides agricoles.
[2] Interviews « Débats Première 100% Wallonie » avec Suzanne Remy (coordinatrice de l’étude Expopesten), Bernard Decock (conseiller au service étude de la Fédération Wallonne de l’Agriculture) et Lionel Delvaux (chargé de mission pour IEW).
Une fois par mois, recevez nos dernières actualités directement dans votre boîte mail.
Abonnez-vous ici >